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« 1 Dous – 1 Cho » : Rencontre avec Erickson Jeudy

Vivre c’est aussi être conscient du risque, c’est ce que « 1 Dous – 1 Cho » compte nous révéler. Ce recueil de poèmes binaire de Erickson Jeudy doit bientôt paraitre chez les Éditions de la Rosée. Assortie de causerie, conférence-débat, banda poétique, entre autres, la vente signature de ce recueil est prévue pour le Samedi 12 octobre prochain. Dans les locaux de l’École les Petits Soleils sise à Pacot, ce passionné de l’écriture nous livrera son second titre. En attendant ce rendez-vous, Palmes Magazine était à la rencontre de l’auteur.

Palmes Magazine : Qui est Erickson Jeudy?

Erickson Jeudy : Être humain. Citoyen haïtien. Homme de gauche. Philosophe de Formation. Je suis dans l’écriture et dans le théâtre.

P.M : Parlez-nous de votre recueil qui va bientôt paraitre, quel en est donc le thème dominant ?

E.J : Le recueil c’est 1 Dous – 1 Cho. C’est un recueil en créole, écrit dans une langue simple qui doit paraitre chez les Editions de La Rosée le 12 Octobre prochain. Il contient deux parties : la partie « Dous » et la Partie « Cho ». La première a surtout à voir avec l’amour et les fantasmes et la seconde, avec le discours politique et la vulnérabilité de l’être humain. Je ne crois pas pouvoir évoquer un thème dominant, mais plutôt deux champs sémantiques, « l’amour et la mort ».

P.M : Pourquoi la poésie ?

E.J : Parce qu’elle est là, partout. Dans ce que nous vivons, ce que nous voyons et entendons tous les jours. Parce qu’elle nous offre une image de ce que nous ne pouvons pas immédiatement apercevoir.

P.M : Où trouvez-vous votre inspiration ? La poésie pour vous, passion ou métier ?

E.J : Elle vient à moi. Et peut venir par n’importe quoi. D’un choc surtout, qu’il s’agisse d’un choc positif ou négatif. Être poète peut être une profession, mais il n’est pas toujours le cas. La poésie en est-elle-même ne peut être un métier, c’est un art, un souffle de vie.

P.M : 1 dous – 1 cho, une expression qui nous est très familière (nan sote kòd) quelle réalité sociale est cachée derrière ce titre ?

E.J : La réalité n’est pas que sociale, elle est dans le mouvement même de la vie. C’est l’impossibilité d’ignorer que l’on n’est jamais complètement triste ou complètement content. C’est l’idée du risque de vivre.

Couverture du recueil

P.M : En résumé, la vie est, selon vous, 1 dous et 1 cho? C’est donc cet équilibre qui constitue son essence?

Je ne veux pas dire équilibre à proprement parler. Le ˮ1 Dous – 1 Choˮ fait partie de la vie et dans son équilibre ou son déséquilibre. « 1 Dous – 1 Cho » n’est pas l’idée d’une égalité des choses. Cela pourrait être ˮ1 Dous – 4 Choˮ  ou  ˮ5 Dous – 1 Choˮ ; déséquilibre certes, mais coiffé de cette réalité que le “Dous” s’acquiert dans le risque du “Cho”.

P.M : Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Et combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?

E.J : Généralement j’écris chez moi devant ma table. Et cela se passe souvent pendant la nuit. Mais cela peut aussi se passer n’importe où et à n’importe quelle heure. Alors, je ne peux pas dire que j’ai un horaire de mon exercice d’écriture. Comme j’ai dit, l’inspiration vient à moi je ne pars pas à sa recherche. Alors j’écris quand elle vient et j’écris aussi longtemps qu’elle est avec moi.

P.M : Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?

E.J : Beaucoup. La philosophie, le théâtre, faire l’amour, la mort.

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