Évelyne Trouillot, écrire les blessures de l’histoire

Nouvelliste, romancière, dramaturge et poétesse, elle a publié quatre recueils de nouvelles et plusieurs recueils de poésie en français et en créole (Plidetwal, Éditions Presses Nationales d’Haïti 2005, et Yon kòd gita, Edisyon Freda 2020) et trois en français dont “Par la fissure de mes mots” (Bruno Doucey, 2017) et “Il faut parfois chanter” (Bruno Doucey, juin 2023) et sept romans parmi lesquels:  “Rosalie l’infâme” (Dapper, 2003) (Le Temps des cerises 2019) et “Désirée Congo”, (Editions Cidhica, Montréal 2020). Elle vient de publier “Les jumelles de la rue Nicolas” chez les Editions project’îles. 

 

Dans ce podcast, elle nous parle de son rapport à l’écriture, de Port-au-Prince, de la place des femmes dans la littérature haïtienne, son amour pour la littérature et son dernier roman. Évelyne est une écrivaine passionnée. Son besoin d’écrire est lié à sa passion pour la lecture. Depuis de nombreuses années, elle se bat pour le changement de son pays. Quand elle écrit, elle met la plume dans la plaie. Elle revisite le passé, la mémoire. On sort toujours dans ses livres avec une vision différente de la vie, du monde. Son œuvre est un voyage. Un silence brisé.  

 

Pourquoi écrire ? Comment vivre à Port-au-Prince aujourd’hui ? Quel est le rituel d’écriture d’Évelyne Trouillot ?  Pour notre première invitée, écrire n’est pas seulement préserver la mémoire. C’est plus que ça. Quand elle écrit elle pense aux anonymes. À l’autre. L’autre que l’histoire a souvent oublié. 

 

 “J’ai souvent des clins d’oeil à l’histoire, je ne sais pas pourquoi. Mais je pense que c’est important. Je suis attaché à l’histoire. Dans l’environnement auquel j’ai grandi, mon père me parlait toujours de l’histoire. C’est venu comme ça, ce n’est pas l’histoire des grands hommes qui m’intéressent mais l’histoire des anonymes. Des gens dont on ne parle pas”.