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Intempéries: Petit-Goâve dans la détresse

Le bilan partiel du Comité communal de Protection civile (CCPC) de Petit-Goâve fait état de deux morts et de quatre disparus dans cette commune.

Les pluies diluviennes qui se sont abattues mercredi soir sur la commune de Petit-Goâve ont provoqué d’énormes dégâts dans la cité soulouquoise. Selon le bilan partiel du CCPC de cette commune de la région des Palmes, pas moins de 200 maisons sont inondées, dont 55 sont endommagées et 30 détruites.

Certaines rues et agglomérations ont été envahies par les crues des rivières qui ceinturent la ville, telles les rivières La Digue et Caïman entre autres. « Nan Bannann », Place Soulouque, Petite Guinée sont parmi les zones les plus touchées par ces inondations.

La localité dénommée Nan Bannann sous les eaux
Crédit: Protection Civile

Deux morts ont été signalés dans le quartier côtier de la Petite Guinée, au sud-ouest de la ville. Quatre autres personnes sont portées disparues selon le bilan de la protection civile.

Dans la journée du 19 septembre, de nombreuses familles sont plongées dans une grande détresse à cause de ces inondations. Les coulées d’alluvions et de boue ont grandement perturbé la circulation dans les zones touchées. C’est sans compter les dégâts enregistrés dans le secteur agricole au niveau de la commune.

Une ville indignée

Les cris de douleur des fils et filles de la cité de Faustin Soulouque ont retenti jusque sur les réseaux sociaux numériques. Depuis ce jeudi dans la matinée, les messages de solidarité se multiplient. Beaucoup de jeunes se sympathisent avec les victimes de ces inondations.

Parallèlement, certains internautes originaires de la ville, dézinguent les autorités locales qui n’ont jamais pris en compte la gestion des risques et des désastres dans la commune et n’ont jamais adopté une véritable politique environnementale.

À titre de rappel, ce n’est pas pour la première fois que la ville est touchée par des inondations du genre. La rivière La Digue, en 2016, au passage de l’ouragan Matthew, avait dévasté de nombreuses plantations, inondé de nombreuses familles et même coupé la route nationale #2. La même année, la Petite Guinée et l’Acul de Petit-Goâve tout comme les quartiers de Curtis et Chabanne, ont été totalement submergés par les crues des rivières Caïman et de Curtis. En 2019, quelques semaines avant la fête patronale de la ville, la route nationale a été envahie par les coulées d’alluvions dues aux crues de ces rivières au niveau de Curtis et de Cupidon.

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