Le mouvement « AJi Ansanm », fraichement lancé à Petit-Goâve, prône une déconcentration du pouvoir politique et vise à susciter l’émergence de jeunes acteur.trice.s politiques.
À peine lancé, le mouvement « Aji Ansanm» a déjà une centaine d’adhérent.e.s. Ce sont de jeunes intellectuel.le.s et professionnel.le.s du pays ou vivant dans la diaspora lassé.e.s de l’exclusion systématique des jeunes dans l’arène politique et dans l’exercice du pouvoir politique en Haïti. Sans pour autant vouloir déclencher une guerre intergénérationnelle, ces autoproclamé.e.s ambassadeur.rice.s de la jeunesse « luttent pour l’implication effective et directe des jeunes dans l’exercice du pouvoir politique dans le pays ».
« Cette démarche vise à établir un pont entre les générations pour un dialogue politique franc, inclusif et participatif, par ricochet, en finir avec cette espèce d’incommunicabilité intergénérationnelle qui bat son plein dans le pays », expliquent les leaders de ce mouvement, en effet caractérisé par l’inclusion et la transparence.
Valeurs et principes du mouvement
Attaché à la démocratie, le mouvement « Aji Ansanm » n’a pas laissé passer trop de temps pour établir les valeurs et principes qui doivent guider ses membres. Dans le manifeste du mouvement, ces jeunes montrent leur engagement et leur détermination à lutter pour accoucher une société basée sur la justice sociale et la participation citoyenne.
Parmi les valeurs partagées par les membres de ce mouvement, l’on peut citer la déconcentration du pouvoir et l’instauration d’une société juste où tou.te.s les habitant.e.s ont accès à une vie digne et où la protection et la sécurité des sans parts constituent des règles de vie incontournables.
Les adeptes de ce mouvement s’érigent également en de véritables gardien.ne.s de l’environnement. Au fait, il.elle.s croient en une mobilisation des citoyen.ne.s autour des questions liées à l’urgence environnementale et climatique. « Il s’agit notamment d’institutionnaliser une espèce de citoyenneté continue, qui mettra en évidence la possibilité pour les citoyen.ne.s de discuter et d’agir constamment au sujet de la gestion des catastrophes, des risques et des désastres et de permettre aux générations futures de vivre dans des conditions planétaires plus saines et de pouvoir développer librement leur créativité », peut-on lire dans le manifeste du mouvement.
Konbit, éducation citoyenne et populaire, égalité et éthique intergénérationnelles, bienveillance et non-violence, et transparence sont entre autres des principes et idéaux du mouvement.
Dans l’ensemble, les principes sur lesquels repose ce mouvement s’inscrivent dans une seule démarche : « faire de la politique le lieu du citoyen et de la citoyenne et faire du citoyen et de la citoyenne le lieu de la politique ». Cela constitue à ne plus limiter l’exercice des droits politiques au temps électoral et à doter le peuple d’un pouvoir d’agir continu.
Directeur de la Rédaction
Ailleurs sur le web