Cette année, en République Dominicaine, plus de 3500 cas de dengue ont déjà été enregistrés. En raison du risque de propagation rapide de ce virus, il y a lieu de s’inquiéter de notre coté. Le Directeur sanitaire de l’Ouest, Martial Beneche, a affirmé récemment, qu’aucun cas n’a été détecté jusque-là. Cependant, il encourage tout un chacun à mettre en application les principes d’hygiène élémentaires pouvant contrecarrer ce risque.
La dengue est une infection virale transmise par des moustiques du genre « Aedes » infecté. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on compte environ 390 millions de cas de dengue tous les ans, et la moitié de la population mondiale y est exposée. En raison de l’urbanisation, des déplacements rapides des personnes et des marchandises, des conditions climatiques, la dengue a connu une énorme extension ces dernières années. Bien que ces moustiques sévissent généralement dans les régions subtropicales et tropicales, d’importantes flambées ont été observées dans le monde entier.
L’Aedes Aegypti en tant que vecteur principal, assure la transmission de la dengue d’une personne à une autre. Par une simple piqûre de ce moustique (les femelles) porteur du virus, on court le risque d’être infecté. L’individu piqué devient infecté, et par la même occasion, immunisé uniquement contre le sérotype en question. Il en existe quatre types. A noter qu’une double infection accroît le risque de souffrir de la forme sévère dite dengue hémorragique.
La période d’incubation est comprise entre 4 à 7 jours en moyenne. Une fois attrapée, l’infection se présente dans la plupart des cas sous une forme anodine. Une fièvre légère pouvant évoluer vers des signes et symptômes plus graves. Cependant, il existe des porteurs sains ou asymptomatiques. C’est-à-dire ceux qui portent le virus, mais pour autant, qui ne sont pas malades.
Le syndrome de la maladie se manifeste par : une augmentation soudaine de la température, des céphalées sévères, des douleurs retro-orbitaires, des douleurs au niveau des muscles et des articulations, des nausées et vomissements, des éruptions cutanées, entres autres. En cas de telles manifestations cliniques, la meilleure conduite à tenir serait de se rendre dans le centre de santé ou l’hôpital le plus proche pour les prises en charge. Il n’existe pas de traitement spécifique pouvant combattre ces virus, en revanche le diagnostic précoce et l’accès à des soins médicaux adaptés peuvent réduire les risques de mortalité.
Etant donné la précarité de notre système de santé, il y va de notre intérêt de prendre des mesures préventives telles que : assainir notre environnement, nettoyer régulièrement notre habitat, éliminer les gîtes larvaires, (ne pas laisser stagner l’eau de pluie, les déchets et les eaux usées doivent être bien gérés et éliminés), utiliser des moustiquaires, pour ne citer que cela.
Comme le souligne l’OMS, la prévention et la maîtrise de la dengue reposent sur des mesures efficaces de lutte antivectorielle.
Journaliste à Palmes Magazine
Jennifer S.D est née le 17 avril 1994 à Port-au-Prince. Elle a fait ses études classiques au Collège Adventiste de Diquini avant de faire une licence en Sciences infirmières. Actuellement, elle étudie les Sciences juridiques à l’Université d’État d’Haïti. Elle a également fait des expériences à la radio, notamment à la radio Lumière où elle a présenté l’émission Lumière Magazine.
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