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Ces femmes qui luttent pour l’autonomisation des femmes dans la région des palmes

Pour marquer la journée internationale des femmes, ce 8 mars, Palmes Magazine a décidé de saluer l’engagement de quelques femmes de la région des Palmes.


Pour marquer la journée internationale des femmes, ce 8 mars, Palmes Magazine a décidé de saluer l’engagement de quelques femmes de la région des Palmes. Lutter contre les violences que subissent les femmes, travailler à leur autonomisation sont entre autres les missions dont s’investissent ces femmes que nous vous invitons à découvrir dans cet article.

  • Nancy Dessejour

Née en 1983, Nancy Dessejour n’a pas attendu l’âge adulte pour prouver son leadership. En effet, dès son enfance, elle s’est engagée dans diverses activités culturelles à Petit-Goâve, cette terre qui l’a vue grandir. A l’aube de l’an 2000, elle a lancé l’Association des jeunes filles pour l’amélioration de la jeunesse haïtienne (AJFAJH), une organisation visant à promouvoir le respect des droits des femmes. Si le nom de l’organisation a changé, devenant plutôt UDREFH (Union pour le développement et le respect des femmes haïtiennes), les objectifs restent entiers. Lutter contre les violences faites aux femmes et travailler à l’autonomisation de la gent féminine ont représenté sa boussole dans une communauté où les organisations féministes étaient rares.

Elle a su mener son combat sur tous les fronts, à la radio comme à la télé, en sensibilisant la population sur la violence à l’égard des femmes. Pour renforcer la lutte, la militante féministe a lancé une fédération des organisations de femmes qui, malheureusement n’a pas duré. Mais elle a continué sa lutte jusqu’à lancer le Collectif des organisations de femmes de la région des palmes (KOFAREP) qui regroupe des organisations des quatre communes de la région.

Nancy Dessejour a également créé un espace pour enseigner aux enfants leurs droits et devoirs entant que citoyens de demain. Grâce à son projet « Econo-Pam », de nombreuses femmes ont pu avoir une activité génératrice de revenus. Son engagement lui a valu d’être honorée en 2018 par le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF).

  • Marie Cécile Jocelyne Laguerre

Marie Cécile Laguerre s’est lancé dans la lutte pour l’émancipation de la femme en Haïti depuis 1986. Au départ, elle a voulu montrer qu’au même titre que les hommes les femmes peuvent et doivent s’impliquer dans le développement de leur communauté. Au moment où, à Gressier, sa terre natale, il fallait nettoyer régulièrement la source d’eau qui desservait la population, Marie Cécile ne voulait pas compter uniquement sur les hommes. Jeune femme à l’époque, elle s’est donnée à cœur joie dans les travaux de nettoyage.

Coordonnatrice de l’Organisation progressiste pour le développement de la commune de Gressier (OPDCG), encore aujourd’hui, la sexagénaire continue de s’impliquer dans toutes les activités visant l’autonomisation des femmes. Son organisation a même implanté une école professionnelle dans la commune de Gressier au profit des femmes.

Marie Cécile Laguerre croit fermement que les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Encore aujourd’hui, selon la militante féministe, le combat doit continuer en dépit de certaines avancées. Elle promet de lutter jusqu’à sa mort pour le respect des droits des femmes.

  • Marie Pauline Fortuné Dolcé

À Gressier, tout le monde (enfin presque) connait madame Dolcé. Née en 1970 à Carrefour, elle allait de très tôt commencer à servir sa communauté en intégrant la paroisse St-Charles comme laïque engagée.  C’est ainsi qu’elle a intégré le mouvement « Jenès Etidyan Kretyen » qui lui a inculqué la philosophie qui va la guider durant toute sa vie : « Wè, Jije, Aji ».

Arrivée à Gressier en 1998, elle s’impliquait dans diverses activités socio-économiques et politiques en vue de servir la communauté. C’est animée du désir d’aider les autres, et surtout les femmes, qu’elle a créé l’Organisation des femmes pour le développement de Gressier (OFDG) en 2004, dans un contexte où les femmes étaient couramment violées et bastonnées par des hommes et où les femmes étaient très vulnérables économiquement.

Son organisation n’allait pas mettre trop de temps pour faire de grands exploits. OFDG a pu entrer le programme IDEJEN dans la commune de Gressier pour aider la population, monter un programme de crédit avec FON KOZE spécialement pour les femmes et construire avec Food For The Poor l’école nationale de La Saline. En outre, l’organisation n’a jamais cessé de faire le plaidoyer pour le respect des droits des femmes.

  • Marie Gemita Augustin   

Dans la commune de Grand-Goâve et dans la région des Palmes en général, Marie Gemita Augustin s’engage depuis une dizaine d’années dans la lutte pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes. Elle se dresse contre toutes formes de violences dont sont l’objet les femmes et les filles, en les aidant à être plus fortes économiquement et en les aidant à connaitre leurs droits et leurs devoirs au sein de la famille et la société globalement.

Elle est la coordonnatrice de l’Organisation des femmes en action pour le développement de Grand-Goâve (OFADEGG), existant depuis neuf ans dans cette commune. Avec OFADEGG, elle organise des formations sur l’équité de genre, les mutuels de solidarité, l’apiculture, le marketing, plan d’affaires… « Par ces formations, nous voulons les rendre autonomes. Le changement que nous prônons ne sera jamais réel si on ne forme pas les femmes », confie-t-elle à notre rédaction.

  • Dorotie Merisma

Avocate stagiaire au barreau de Petit-Goâve, Dorotie Merisma dirige Femmes haïtiennes en action (FHA).  Depuis une dizaine d’années, la jeune femme milite pour l’épanouissement des femmes dans la société. Elle sensibilise les femmes et les filles sur les différentes formes de violences  dont elles sont passibles et les assiste quand elles sont en difficulté.

Dorotie se met également au service des organisations de femmes des milieux reculés auxquelles elle apporte son soutien en leur partageant ses expériences et son savoir-faire. La jeune femme travaille aussi avec d’autres organisations au niveau de la capitale comme le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (GARR), « Fanm yo la » ou encore l’Office de la protection du citoyen et de la citoyenne (OPC).

  • Kerly Henry

Kerly Henry est l’une des femmes qui s’engage à fond dans la lutte pour le respect des droits des femmes dans la région des palmes. Fondatrice et coordonnatrice de l’organisation l’Espoir des femmes haïtiennes (L’EFH), à Petit-Goâve, elle s’implique à tous les niveaux dans le combat féministe.

Elle a travaillé comme représentante des femmes au sein de la Fédération Intersectorielle pour le développement durable de Petit-Goâve (FIDEP),  représentante des femmes à la Confédération du Centre-ville, membre du Réseau Equités, représentante des Femmes au comité Multisectoriel et comme membre du Clusters Protection (UNICEF, PEOPLE I NEED, OIM, Droit de L’Homme de la MINUSTAH, Croix Rouge Française, HELP, ASB).

Kerly Henry a pris le temps de se former afin de mener à bien son combat.

Formation à la Prise en Charge pluridisciplinaire et Intégrée des Victimes de Violence (URAMEL), formation en sensibilisation en Protection (Clusters Protection / OIM), en violence Organisée / Education Civique(IFES),  formation en sécurité communautaire (PNUD), compétence en Gestion de Conflit (CHF / IHP), la coordonnatrice de l’EFH a les prérequis nécessaires pour aider les autres femmes de sa communauté. Ce qu’elle fait depuis plusieurs années.

  • Rose Gina G. Saintonge

Rose Gina G. Saintonge est une militante Léogânaise des droits de la qui dirige l’Organisation des femmes intégrées d’Haïti (FIH), fondée le 1er aout 2006. Avec FIH, elle favorise l’épanouissement de la femme à la cité d’Anacaona, développe et encadre des projets et activités visant l’intégration réelle de la femme, la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.  

« Participer activement au développement intégral des talents féminins, entreprendre toutes les activités susceptibles de favoriser le progrès de la femme, améliorer la situation socio-économique de la femme haïtienne » sont en outre des objectifs visés par FIH.

Son organisation compte actuellement dans ces rangs plus de 60 femmes qui se laissent guidées par un seul crédo : « Unissons-nous pour le progrès ». « Nous avons l’habitude de travailler avec d’autres entités internationales et locales telles que : Act-alliance,sur des projets de renforcement et de promotion des initiatives féminines, Haïti solidarité et action, Sustain Haiti, USAID, et des organisations de base comme OFEMAB, OFADEGG… », informe la militante.

  • Roseline Dezard

Depuis 2004, Roseline Dezard s’implique dans la lutte pour l’émancipation de la gent féminine en Haïti, et à Gressier en particulier. Comme directrice des affaires sociales de la mairie de Gressier à une certaine époque, elle a lutté bec et ongles pour impliquer les femmes dans toutes les activités en vue de leur autonomisation. Avec le Mouvement des femmes actives et travailleuses (MOFAT), organisation qu’elle dirige, elle travaille en collaboration avec le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) sur la violence faite aux femmes et aux filles, et a réalisé des projets d’alphabétisation au profit des femmes.

  • Myriame Jean

Myriame Jean est la coordonnatrice du Réseau des organisations des femmes de Petit-Goâve (RESOFPEG) fondée en 2010 et la secrétaire du Collectif des organisations de femmes de la région des palmes (KOFAREP : Kolektif òganizasyon fanm rejyon Palm). En tant que travailleuse sociale, elle assiste les autres organisations de femmes à se structurer et organise des formations sur les droits et les responsabilités des femmes dans les familles, la communauté et entre les organisations de base de leur milieu.

« Nous faisons la promotion des droits des femmes et nous les accompagnons  quand elles sont victimes de violence à trouver justice», informe Myriame Jean qui milite depuis 1997 en faveur de l’émancipation des femmes.

  • Yolène Jean-Baptiste

Depuis 2005, Yolène Jean-Baptiste a commencé à travailler avec les femmes au niveau de la commune de Gressier. Au départ, elle organisait des cinés-forums avec les femmes où elle projetait des films propres à sensibiliser les femmes sur leurs droits dans la société. Aujourd’hui, elle est secrétaire générale du comité des citoyennes et citoyens de Gressier et du Comité intercommunal des citoyennes et citoyens  de la région des palmes (CICCREP) où elle continue son travail pour l’émancipation des femmes.

Yolène Jean-Baptiste se met à la disposition de toutes les organisations de femmes de base de la région des palmes. Pour cette militante, l’égalité des chances entre hommes et femmes est une question qui doit commencer dans la famille. « Nous devons cesser d’alimenter les inégalités entre hommes et femmes par notre façon de former nos enfants. Aujourd’hui, nous devons éduquer différemment nos enfants », martèle-t-elle.

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