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Don de sang, don de vie

Lancée en 2004 par l’OMS, le 14 juin marque la journée mondiale des donneurs de sang, une journée de reconnaissance et de sensibilisation. « Du sang sécurisé pour tous », est le slogan de la  campagne cette année pour sensibiliser au besoin universel de sang sécurisé dans la prestation des soins de santé et le rôle crucial joué par les dons volontaires dans l’avènement de la couverture sanitaire universelle.

Chaque année, environ 112,5 millions d’unités de sang sont collectées à travers le monde. Et la plus grande part provient des pays à revenu élevé, nous indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Néanmoins cette quantité ne couvre pas les besoins en matière de transfusion sanguine. Car le manque est toujours criant. Nombreux sont ceux qui laissent leur vie sur un lit d’hôpital, à cause d’une transfusion de sang ou de produits sanguins qu’ils n’ont pas pu recevoir à temps. Presque dans tous les pays du monde, les institutions chargées de faire l’approvisionnement organisent des opérations de collecte sanguine afin d’assurer une réserve adéquate. Cette coutume n’en demeure pas moins chez nous.

Selon l’OMS, en 2012, Haïti a inauguré une stratégie destinée à attirer davantage des donneurs, à collecter 85% du sang auprès de donneurs volontaires bénévoles et à atteindre 40% de donneurs réguliers. Mais hélas ! En aout dernier, Dr Ernst Noël, Directeur du programme national de sécurité transfusionnelle (PNST) avait informé pour le premier trimestre 2018, que 12 313 pochettes de sang validées avaient été collectées pour une demande de 25 199. Ce qui laisse dire que plus de la moitié des besoins n’ont pas été couverts. Il y a donc un écart énorme entre la quantité disponible et celle demandée. Or, le sang ne peut être fabriqué. On ne vend pas du sang. On ne l’achète pas non plus. De ce fait,  il faut beaucoup plus de dons et ceci de façon régulière.

Les raisons pour lesquelles les gens refusent de faire un don de sang sont diverses. Cependant, seulement deux conditions principales sont requises pour faire ce geste humanitaire : la volonté et la capacité (âge, poids, état de santé, style de vie). Cela dit, on ne peut pas contraindre une personne à faire un don de sang, ni tout le monde ne peut pas être donneur. Mais une fois que la volonté est là, les préleveurs soumettront le donneur à des tests pour déterminer s’il a la capacité.

Le corps humain est composé d’environ cinq litres de sang, lorsqu’on fait un don on prélève (en moyenne) moins de 10% du volume total. Et ce sang va se résorber, donc pas la peine de s’inquiéter. Un homme peut faire un don de sang allant jusqu’à six fois par an, moins souvent pour une femme soit quatre fois. Un intervalle de deux mois est nécessaire entre deux dons. On préconise toujours une préparation avant tout prélèvement en vue d’éviter certains malaises, comme par exemple manger, boire beaucoup de liquides, dormir suffisamment entre autres. 

Pour les types de donneurs, on en distingue principalement trois. Les donneurs volontaires non rémunérés (les plus surs), les donneurs pour un membre de la famille/de compensation et les donneurs rémunérés. Il convient aussi de mentionner que certains sont considérés comme des mines d’or. En effet, le sang des donneurs du groupe sanguin O de rhésus négatif, peut être distribué à n’importe qui. On les appelle donc « donneurs universels ».

Le sang, c’est la vie. Des millions de vies humaines sont sauvées chaque année dans le monde. Une pratique qui perdure grâce aux donneurs volontaires. Avec seulement un don, on contribue à sauver trois vies. Car le sang prélevé va être séparé et trois de ses constituants à savoir : plasma, globules rouges et plaquettes, vont séparément être utilisé pour des cas distincts.

Depuis quelques temps, l’insécurité fait rage en Haïti. Le nombre des victimes par balle s’accroit. Les appels au don de sang se multiplient. À l’occasion de la journée mondiale du don de sang, il est essentiel de mettre l’accent sur l’importance de cet acte vital. L’espoir de la plupart des accidentés, des opérés, des malades avec des pathologies chroniques, enfants ou adultes, repose souvent sur une pochette de sang que seuls les donneurs peuvent assurer. Donner du sang reste sans conteste un geste humanitaire, faites-en pour sauver des vies !

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