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Haïti-séisme: Le Nord sous la menace de tsunami

Du 23 septembre au 6 octobre 2018, trois séismes ont été localisées sur la faille Septentrionale en Haïti. La dite faille accumule de l’énergie depuis 1842 et se trouve en mer. Ce qui fait peser sur le Nord d’Haïti une menace de tsunami.

Dans moins d’une quinzaine de jours, trois séismes viennent d’être localisés sur la faille Septentrionale. Cette faille traverse tous les départements du Nord (Nord, Nord’est, Nord’Ouest) et se trouve en grande partie en mer. En effet, dans son bulletin sismique du 6 octobre 2018, l’Unité Technique de Sismologie (UTS) affirme qu’un séisme de magnitude 5.2 sur l’échelle de Richter été enregistré près de Fort-Liberté, le dimanche 23 septembre 2018. Ce tremblement de terre a été suivi d’un autre de magnitude 3.6 le lundi 24 septembre et cette fois-ci près de Cap-Haïtien. Et le 6 Octobre 2018 à 08h11’50’’ P.M, un séisme de magnitude 5.9 s’est produit dans le canal de Latortue. Tous ces tremblements de terre se sont produits en mer sur une faille qui accumule de l’énergie depuis 1842. Ce qui est inquiétant.

Vue de la faille septentrionale

Selon l’ingénieur-géologue Claude Prépetit, la faille Septentrionale est capable d’engendrer un séisme plus important que celui du 12 janvier 2010. Se basant sur les récentes activités de la faille Septentrionale, les sismologues estiment qu’un tremblement de terre majeur pourrait avoir lieu sur cette faille à l’échelle de quelques dizaines d’années ou encore bien moins. Étant incapables de prédire avec justesse la date du prochain tremblement de terre sur la faille en question, ils exhortent la population à la prudence. Selon les scientifiques, un tremblement de terre majeur sur la Faille Septentrionale pourrait engendrer un tsunami (raz-de-marée). Ce qui occasionnerait de grands dégâts sur la côte Nord, selon les spécialistes.

Cap-Haitien: Conséquences d’un probable tsunami

Selon des études réalisées par des firmes en 2014(Artélia) et 2015 (Miyamoto, BRGM) 130 000 capois sont exposés au risque de tsunami et 20 000 d’entre eux sont en zone de danger imminent. Plus de 10 000 élèves sont exposés au risque de tsunami et ceci pendant plus de six heures par jour. Un tel phénomène endommagerait cinquante-huit mille (58 000) bâtiments, soit 47 % de la superficie du bâti. Des infrastructures importantes de la ville sont aussi exposées au risque. Le port, l’aéroport, la centrale électrique, le Lycée Philippe Guerrier et l’Hôpital Universitaire Justinien sont tous exposés notamment à la submersion en cas de tsunami.

Conscient du risque encouru par le Grand Nord (Nord-Est, Nord, Nord-ouest), le Programme des Nations unies pour le développement en Haïti (PNUD-Haïti) a élaboré un plan de prévention séisme pour ces départements que 20% de la population haïtienne habitent. Ce plan vise à amener les habitants du Grand Nord à prendre conscience de la menace sismique et de ses effets directs qui pèsent sur leur région.

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