L’anguille est une des espèces de poissons osseux de la forme d’un serpent, couverte d’une peau glissante qui peut vivre en mer et en rivière. Elle mesure de 40 à 150 cm et pèse jusqu’à 4 kg pour les femelles. Ce petit poisson vaut son pesant d’or dans le pays, et pour les pêcheurs, c’est une véritable cocaïne.
De nos jours, de nombreux pêcheurs se lancent dans la pêche de l’anguille, un poisson qui vaut son pesant d’or dans le pays. Si l’on s’en tient aux aveux d’un pêcheur petit-goâvien, c’est l’un des poissons qu’on pêche le plus à Petit-Goâve et dans certaines autres villes du pays comme Grand-Goâve, Les Cayes, les Gonaïves ou encore la Petit-Rivière de Nippes.
Dans la société haïtienne, la pêche ne date pas d’hier, cependant selon un riverain qui est dans ce secteur, la pêche des anguilles a fait son apparition explosive à Petit-Goâve en 2011. Selon lui, cette activité est très fructueuse, même si elle peut être tout aussi amère. « Si on veut gagner, il faut accepter de perdre. Dans le cas de la mauvaise gestion des anguilles en absence de l’oxygène ou d’une chambre froide, c’est le chaos », raconte l’homme.
La capture des anguilles se fait dans la période de la nouvelle lune précisément en hiver et plus aisément dans les embouchures. C’est une pratique vespérale qui exige aux pêcheurs tout un équipement approprié contenant des torches électriques, des passoires et d’autres outils.
Selon notre informateur, un kilogramme d’anguilles peut générer d’énormes profits pour un pêcheur. « Nous pouvons gagner jusqu’à 275 000 gourdes sur place », fait-il savoir.
Selon ce pêcheur, des compagnies haïtiennes et étrangères leur achètent les anguilles qu’elles exportent à Hong Kong, la région administrative spéciale de la République populaire de Chine.
La pêche de ce poisson est-elle légale dans le pays ? N’est-ce pas une activité informelle ? N’est-on pas en train d’exterminer cette espèce de poisson dans le pays ?
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