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Myrtheau SML, soldat intrépide de la littérature orale

Du haut de ses six ans de carrière, Myrtheau Casséus se présente aujourd’hui comme un soldat engagé dans une guerre de mots. Le jeune slameur petit-goâvien, qui se dit au service de l’oralité, veut friser la perfection, voilà pourquoi il travaille assidûment.

Il était en philo quand le slam, porté par la voix du célèbre Fabien Marsaud dit Grand Corps Malade,  a croisé sa route pour la première fois. Le texte intitulé Mental du slameur français a, comme une gorgée d’un philtre, engendré son amour irrémédiable pour la poésie orale. « Sous le conseil d’un ami, dans un bar, j’ai commencé cette guerre de mots. Depuis lors, j’ai un tel faible, je jongle tout le temps avec les mots, il y a 6 ans », raconte Myrtheau Casséus.

Celui qui s’est fait appeler le « Slameur des mots libres » n’allait pas mettre trop de temps pour s’ériger en un véritable soldat de la littérature orale. « FIRANMEZI », le titre de son premier album slam n’a pas déçu ses fans. Dix morceaux, de la musique des mots à une parole musiquante, qui ont repris la vie du jeune parolier petit-goâvien.

Ce premier opus lui a ouvert beaucoup de portes et a concocté quelques-uns de ses moments de gloire. « Mes moments de gloire sont multiples. Mais, ce qui m’a beaucoup marqué, c’est que moi qui suis un pauvre poète parolier, au service de l’oralité, j’ai la parole liée avec un frère de plume d’un autre bout du monde pour un texte en duo, intitulé « L’INJUSTE  TISSE » », affirme Myrtheau SML qui est également avocat.

Journaliste de formation, Myrtheau Casséus est un passionné de la littérature. Il aime la poésie en vers réguliers et la peinture, tout comme il aime le hip hop et le reggae. S’il a réussi à marquer le monde du slam, le jeune parolier ne compte pas se reposer sur ses lauriers.  « Un autre album Slam, des textes en featuring, des scènes à faire vibrer… Ce sont mes projets en perspective », informe celui qui se sent plutôt snob quand il est vêtu d’une vareuse ou d’un carabela haïtien et d’un pantalon sans rayures.

Comment peut-on imaginer le slameur des mots libres dans 5 à 10 ans ? À cette question, Myrtheau SML a répondu simplement. « Comme dit « Lyrickal Mikrob », « quand la belle étoile sourit à ces anges déchus, l’espoir se révèle un plat qui se mange déçu ». Dans 5 à 10 ans, je crois que je serai un bénéficiaire de la Loi de la semence et la récolte. Et je serai encore le soldat de cette littérature orale », dit-il.

Pour Myrtheau Casséus, l’artiste est un leader. Il doit provoquer des changements nécessaires dans son environnement, c’est cela son rôle dans la société, estime-t-il. Mais pour bien jouer son rôle d’influenceur.se, l’artiste doit d’abord s’éduquer. « Je leur conseille de prendre pour bouclier l’éducation », lance-t-il aux jeunes qui s’intéressent à l’art.

En attendant l’aboutissement de ses nombreux projets, le slameur des mots libres a fait sortir il y a peu un nouveau texte. « DE ZA FI », un regard sociologique et psycholinguistique sur certaines femmes haïtiennes, est disponible sur plusieurs plateformes, notamment dynasty music, sound cloud et you tube, où vous pouvez l’écouter à cœur joie.   

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