LivAkTe est prévu du 26 au 29 décembre. C’est un événement annuel qui se déroulera à Sanite (Mawoz), première section de Petit-Goâve. Cette année, les jeunes de Sanite veulent s’impliquer activement même s’il.elle.s ont espéré bénéficier de l’occasion plus tôt.
Le 4 décembre, une réunion pour l’organisation de LivAkTe a rassemblé le comité organisationnel de l’événement et des dizaines de jeunes de Sanite. L’activité s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse. En dépit de l’intérêt porté pour l’exposé de Jacob Jean-Jacques sur l’événement, cela n’a pas empêché à certaines gens d’exprimer leur frustration. Bermane Placide est l’une des personnes qui n’a pas caché son mécontentement. Il espérait que les jeunes de la localité y seraient invité.e.s depuis la 1ère édition. Il exige amplement la participation très active des jeunes car il croit que LivAkTe et le Jardin du Livre constituent un patrimoine culturel pour la localité. Il exige encore des suivis auprès des organisateur.trice.s. Il croit que la participation annuelle dans une activité à caractère intellectuel et culturel ne suffit pas pour transmettre aux jeunes le goût des livres. Et le public applaudit énergiquement.
Si l’on parvient à situer l’exclusion sociale, le lieu précis serait probablement le milieu rural. Privé d’écoles, d’eau potable, de centres de santé, de loisirs, d’activités économiques, ces gens n’existent que dans la constitution physique de la ville. Ainsi, LivAkTe est cet événement qui veut fusionner l’urbain et le rural. Cependant, la rencontre du 4 décembre a permis de comprendre l’inefficacité des stratégies de campagne. Pour pallier ce problème, Jacob Jean-Jacques, enseignant et animateur d’atelier de lecture nous a informé qu’un comité central reliant toutes les localités de Sanite a été fondé. Grâce à ce cordon, les deux comités espèrent attirer le plus de gens possible dans ce guet-apens éducationnel.
En fin de réunion, les jeunes n’ont pas laissé échapper l’occasion sans faire des demandes. Des requêtes qui ont montré de façon transparente leur besoin de ne plus rester indifférent. Leur besoin de découvrir surtout le monde littéraire et scientifique. En ce sens, il.elle.s veulent devenir membre de l’atelier de littérature (ANA), nous a confié Jacob Jacques-Jacques. Il.elle.s ont insisté sur le fait de vouloir des responsabilités dans l’événement.
En guise de réponse, Jacob Jean-Jacques leur a fait part de certaines propositions qui s’inscrivent dans le cadre d’une intégration anticipée. Il veut monter un projet de bibliothèque éclatée. Selon le niveau de responsabilité des jeunes, certains d’entre eux.elles auront à gérer une partie du fond documentaire qui est estimé à une centaine de livres, a-t-il expliqué. Il veut aussi mobiliser des jeunes universitaires, des jeunes lecteurs et lectrices de la zone pour animer des ateliers de lecture régulièrement dans le Jardin du Livre. Il compte sur la disponibilité et le sens de l’engagement des conférencier.e.s et des animateur.trice.s expérimenté.e.s de la ville pour aider ses jeunes dans leur expérience. Avec un nouveau partenaire comme l’Université Quisqueya, il veut, à travers leur programme baptisé « Lakou Kajou », préparer la motivation en lecture assez tôt des enfants en littératie. Il reste à savoir si l’intérêt actuel sera grandissant pour les organisateur.trice.s ainsi que pour les jeunes de Sanite. En attendant que le Ministère de l’Éducation prenne en main son devoir et parte à la rencontre du changement du système, l’ANA est ce vecteur du changement qui prône la participation active des milieux ruraux dans toutes sortes d’activités.
Couverture: Photo de groupe entre les organisateur.trice.s de LIVAKTE et des jeunes de Sanite dans le jardin du livre.
Crédit: Wismy Fontin
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