Le pont Vincent, au regard de son état actuel, représente un vrai danger de sécurité publique pour les usagers de la route nationale #2.
Un tablier en très mauvais état, surtout avec ce géant trou au sud’est du pont, ce qui obstrue continuellement la circulation normale des véhicules ; plus de passage aux piétons. Il existe, certes, une passerelle dans les parages, mais, selon certains usagers, elle est plutôt réservée aux motocyclistes, qui ne laissent pas toujours le temps aux piétons d’en faire un bon usage. En outre, le pont est démuni totalement de « parapets » pour empêcher la chute des véhicules et aussi des piétons.
Plus loin, des riverains nous ont confié que l’état actuel du pont, fait l’objet de plusieurs cas d’accident de voitures et de motocyclettes. Mais également, c’est un grand point d’embouteillages, en particulier, en période scolaire, aux heures de la rentrée ou du renvoi.
Le pont Vincent, situé à quelques mètres du centre-ville de Léogâne, a été construit, sous la présidence de Sténio Vincent dans les années 30, à en croire les témoignages de deux notables de la zone, ce fut le premier pont de la cité d’Anacaona permettant d’accéder au grand sud du pays.
En 2006, une famille très reconnue dans le sud’est du pays avait financé des travaux de réhabilitation du pont dans le souci premier de se diriger dans ce département. Mais après, plusieurs travaux de réparation ont déjà été initiés par les autorités, et jusqu’à date, aucun projet de réhabilitation ou de reconstruction de ce pont n’est jamais abouti, ajoutent deux jeunes de la cité d’Anacaona.
Face à tout cela, au cours d’un appel téléphonique, un haut responsable de la Mairie de Léogâne allait probablement se contenter de nous lancer : « La construction des ponts n’est pas de la responsabilité de la Mairie, elle revient au pouvoir central ». En effet, qui est la première gestionnaire des constructions, des immeubles ou des biens de l’État situés dans les limites d’une commune ? Alors, plus loin, ce cadre de la Mairie, nous a bel et bien confié que des démarches sur la question ont été faites par les autorités municipales, en particulier, sous les administrations antérieures, auprès du Ministère des Travaux Publics, Transport et Communication (MTPTC). Et questionné sur une possible date de démarrage des travaux de réhabilitation du pont, il n’était pas en mesure de nous partager des informations à ce sujet.
Mais parallèlement, des riverains interrogés, (surtout face à la grande menace de la rivière Rouyonne, qui traverse le pont, nécessite, elle, des travaux de gabionnage), et des usagers du pont Vincent, ne cessent de réclamer la fermeture du pont dans le plus bref délai, pour des travaux de réhabilitation ou de reconstruction générale. Et pour répéter un citoyen de la région des Palmes : « si rien de sérieux n’est fait, en toute urgence, nous ne sommes pas trop loin d’une vraie catastrophe à Léogâne ».
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