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“Quatre mains marsiennes” se lance dans l’univers de la “lodyans” 

Des jeunes souhaitant témoigner de certaines réalités sociales se tournent vers l’oraliture.

À l’instar de Maurice Sixto, Jephté Dorcé et McNil Michel Dubertin veulent exposer les mœurs de la société en se servant de la “lodyans”. Leur projet, “dizè:sèt“, a été officiellement lancé suite à la sortie du titre “fren sèk“, le 7 octobre dernier. Le projet comporte sept opus au total dont trois sont déjà disponibles sur YouTube. Les autres seront publiés le 7 ou 10 de chacun des mois à venir à dix heures sept [AM] précises. Au départ, Quatre mains marsiennes (QMM) était un nom associé à un blog utilisé pour la vulgarisation de textes de quasiment toute catégorie.  Les deux protagonistes, conscients des opportunités ainsi que de la vaste audience offertes par YouTube, ont rapidement compris que c’était l’occasion à saisir pour arriver à toucher un peu plus de monde

Fren sèk, premier épisode du projet Dizè:sèt

En plus de sa valeur sociale, principalement axée sur la description de pratiques jugées inadaptées, ‘dizè:sèt’ est une œuvre ayant une portée éducative. Elle se sert de certains comportements et faits pour faire passer des messages légitimes. Le travail effectué est innovant. Chaque scène est réalisée avec des personnages divers. En supplément à la voix du duo, quelques voix féminines apportent une contribution particulière aux différentes réalisations. La durée de chaque œuvre varie en fonction du sujet traité. L’humour occupe une place prépondérante à travers les textes, et en plus de décrire des réalités sociales, des conseils y sont souvent formulés à travers des anecdotes hilarantes.

La “lodyans” pour sensibiliser 

La “lodyans”, est un genre très populaire, mais peu utilisé de nos jours. Néanmoins, cela n’enlève rien à ses particularités. « Grâce à ses racines, la lodyans permet de captiver un peu plus rapidement l’esprit des gens. Nous les mettons face à des situations auxquelles ils font face tous les jours en leur exposant les banalités qui découlent de leurs actes. Évidemment, dans l’objectif de les aider à en prendre conscience », indiquent-ils. 

Dans “Fren sèk», la représentation reflète avec exactitude la philosophie de l’initiative : Un ado, par chance, obtient une place près d’une jolie fille dans un véhicule de transport en commun. Attiré par son physique, il se met à frotter son corps contre le sien et à la toucher à chaque secousse. La fille ne lui accorde aucune attention. Au contraire, elle le recadre au moment où elle se sépare de lui en prenant soin de bien souligner les aspects embarrassants de son comportement”. 

Bien entendu, “Dizè:sèt”, ce n’est pas que cela. C’est également un “cri” pour exprimer ses sentiments d’indignation et de colère face à l’ensemble des dérives. “Mèsi Ayiti“, sorti assez récemment, en est la preuve. C’est un regard sur les conditions dans lesquelles nous vivons, qui interroge et encourage une prise de conscience salutaire.

Mèsi Ayiti

Fiers du chemin parcouru, ils demeurent pourtant assidus et préfèrent donner priorité à un seul objectif : « Nous transmettons de nombreux messages à travers nos textes. Toutefois, ce qui nous intéresse réellement, c’est la manifestation des actions qui doivent être posées. Ce sont elles qui conduiront au changement. Il faut impérativement chercher à devenir meilleur, c’est la meilleure façon d’arriver à influencer l’autre positivement. Tel est le résultat espéré ». 

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