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“L’eau coule, les hommes passent, les histoires restent” de Laëtitia Ajanohun

Dans le cadre des activités en amont à la 20e édition du festival Quatre chemins ( fenêtre sur la Belgique francophone ), le texte de  Laëtitia Ajanohun résonne.

À Yanvalou Bar, le jeudi 16 novembre 2023, Coutechève Lavoie Aupont a donné voix au monologue de Laëtitia Ajanohun : « L’eau coule, les hommes passent, les histoires restent ».

« Chuuuut !

Surtout ne dites rien

Surtout rien.

L’eau coule sous les ponts et délave nos attentes.

La réalité n’est qu’une toile vieillie aux couleurs passées.

Les rêves sont d’’origine, évidemment, mais le temps

-Est-ce le temps ? Ou les compromis ?-

… Passe nos espoirs à la javel » 

En effet le texte de Ajanohun raconte l’histoire d’une femme qui a connu des déceptions amoureuses. Elle a donc décidé de partir à la rencontre d’autres gens, à avoir d’autres relations. Toutefois, l’histoire se répète ; elle a continué à être déçue. À chacune des relations, les hommes qu’elle rencontre lui promettent monts et merveilles. Mais ces hommes refusent de l’accepter telle qu’elle est. Sa conception de la vie et du monde. Ses mœurs et ses coutumes. Déçus de l’attachement de cette femme à ses traditions, ces hommes sont partis de sa vie l’un après l’autre.

« Je ne suis pas prête. Trop de paysages dans la tête. Trop d’inquiétudes »

Ainsi, elle continue son périple ; à chaque moment, elle est contrainte de partir. Par moment, elle s’est mise à chercher des relations sur internet jusqu’à en trouver plusieurs. À chaque nouveau partenaire, elle a pris le soin de lui raconter ses mésaventures et lui demande de jurer de l’accepter comme elle est. « Je suis désolée pour le déplacement, le voyage. Cela ne peut se faire comme ça à la va vite. Vous comprenez ? » Elle finit par rencontrer quelqu’un avec qui elle a fait l’amour et pour qui elle est tombée enceinte.

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« L’eau coule, les hommes passent, les histoires restent » de Laëtitia Ajanohun , un monologue profond. Ce texte explore la question liée à la différence, où il y a le refus de l’autre. Quand on refuse d’accepter que l’autre soit différent (différence de culture, la façon de voir le monde, et la différence aussi d’être quelqu’un en soi sans pouvoir ressembler à quelqu’un d’autre). Il pose le complexe de certains à vouloir toujours remodeler l’autre à leur façon.

Selon Coutechève Lavoie Aupont , le texte de Laëtitia Ajanohun  pose  aussi le problème de l’identité en général ou encore l’acceptation des humanités. C’est un texte qui invite à accepter l’autre, le laisser s’épanouir dans le corps avec ses idées, ce qu’il a de traditions, de croyances et de perception. C’est un texte très moderne qui aborde l’amour, les rencontres sur les réseaux sociaux.

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