James Lamare est un jeune haïtien avec un excellent parcours académique : il a huit diplômes universitaires. Il est docteur en sciences sociales, docteur en philosophie de la connaissance à Sorbonne Université. Il est aussi sociologue et spécialiste de l‘immigration haïtienne en France.
James Lamare est né en Haïti au Cap-Haitien, dans un quartier populaire, au sein d’une famille de deux enfants dont une fille. Il est le fils ainé de la famille. Il a fait ses études secondaires au Collège Notre-Dame du Perpétuel Secours. Après le Bac, il est entré au Grand Séminaire en Haïti. Fougueux et discipliné, il a obtenu un diplôme de philosophie scolastique au Grand Séminaire Notre-Dame d’Haïti. Afin de se lancer dans la voie de la recherche scientifique étant basée sur l’amour de la vérité et la curiosité intellectuelle, il a renoncé à la vie sacerdotale. Par la suite, sans bourses d’études, il se rendait au Bénin pour étudier à l’Université d’Abomey Calavi (UAC) où il a décroché quatre diplômes : « 2011-2012, Licence en Philosophie, Licence en Sciences Juridiques ; 2012-2013 Maîtrise ès-lettres et Maîtrise en Sciences Politiques », d’après ses confirmations.
En 2013, il a eu une admission en France pour poursuivre ses études à l’Université Panthéon-Sorbonne. À Paris, dit-il, il a consenti d’énormes sacrifices pour pouvoir réaliser ses objectifs académiques les plus nobles. Avec persévérance, il a obtenu trois diplômes français : «Master 2 en Philosophie contemporaine à l’Université Panthéon-Sorbonne (2014), Master 2 en Sociologie et Anthropologie à l’Université Paris 7 Diderot (2015) et un Doctorat en Sciences Sociales à Sorbonne Université(2019) », poursuit-il.
Ce chercheur insoumis a travaillé avec l’un des plus brillants sociologues français Didier Lapeyronnie et le géographe Sedrick Audebert. Il a produit divers travaux de recherches. Au nombre de ses travaux, on peut citer : « Les chemins de la frustration: Radiographie d’une migration du déshonneur à Saint-Denis»(Revue Trayectorias Humanas Transcontinentales, 2020) ; «Le projet migratoire des immigrants haïtiens de Saint-Denis: le prix d’humanité exilée»(thèse de doctorat, Sorbonne université, 2019); «Les «oungan» et les «manbo» aux Gonaïves: manipulation organisationnelle de la notion de marginalité et instrumentalisation du Vaudou» (2015); «Liberté et responsabilité dans l’existentialisme sartrien: relecture de «l’Etre et le Néant » de « L’Existentialisme est un humanisme» (2014) ; « Marxisme et religion face à la dignité humaine: étude comparative de deux approches» (2013).
Ensuite, il a publié deux livres : « La voix de la responsabilité m’appelle»(2017) ; « Les sabots de la résistance : le livre interdit» (2020). Dans ce dernier, il invite les populations noires du monde à l’union, à la responsabilité et à la résistance : « Dans ce monde de chacals où une avalanche d’oppressés choisit de se désister, nous continuons à résister. Plutôt que de prendre le chemin facile de la migration de rupture asservissante ou du silence résignationniste, nous décidons de résister. Quel que soit le prix à payer, nous nous cramponnerons à jamais à la poitrine de la résistance. La flamme résistancielle qui est en nous reste inextinguible» (p.171). Ce livre est très demandé en Afrique de l’Ouest.
Le riche parcours de ce Docteur de la Sorbonne et chercheur, désireux de servir son pays, doit être une source de motivation pour tous les jeunes Haïtien.ne.s, notamment celles et ceux qui comme lui sont issu.e.s des milieux modestes.
Dor dimiconov, diplômé en journalisme au centre de formation en communication et en Administration (l’isnac) et licencié en philosophie & sciences politiques spécialité liberté liberté de la presse à l’institut d’études et de recherches africaines d’Haïti (IERAH)de l’Université d’Etat d’Haïti. Actuellement, étudiant en Master I sciences politiques fondamentales parcours évaluation des politiques publiques à la Faculté de droit et de sciences politiques (FADESP) de l’université d’abomey calavi. Ancien présentateur à l’émission soleil matin sur la radio télé soleil et ancien correspondant de la radio télé metropole à Léogâne. Président de la Fondation pour la liberté de la presse en Afrique et dans les Caraïbes (FLIPAC).