Réchauffement climatique : un prix trop fort à payer

Le 28 décembre 2017, dans un tweet du président américain, en l’occurrence, Donald Trump, on pourrait repérer à des kilomètres l’ironie de celui-ci face au phénomènedu changement climatique, lequel tweet on cite: « Dans l’Est, cela pourrait être la vieille du jour de l’an LA PLUS FROIDE jamais enregistrée. Peut-être qu’on pourrait utiliser un peu de bon vieux réchauffement climatique pour lequel notre pays, mais aucun autre pays, s’apprêtait à payer DES BILLIONS DE DOLLARDS pour s’en protéger. Couvrez-vous ».

Cela arrivait en raison d’une vague de froid extrême de température -40ºC qui ravageait le Nord du pays précité. Selon  Donald Trump, l’un des plus célèbres climato-sceptique, si le phénomène était réel, le Nord de son pays ne pourrait pas confronter à ce froid intense qui dérange. Cependant, en octobre dernier, dans une émission télévisée dirigée par la journaliste Lesley Stahl sur le réchauffement climatique, il a enfin accepté que quelque chose est en train de changer au niveau de l’environnement, même s’il a aussi ajouté que ce changement n’est pas forcément dû aux activités humaines, que rien ne lui garantit qu’avec ou sans les hommes ce serait autrement. Toutefois  ça a été au moins un pas et nous avons eu de l’espoir qu’il se conscientise enfin à accepter que le phénomène n’est pas une invention de la Chine pour rendre non compétitif le secteur manufacturier des Etats-Unis, mais qu’il est bien réel.

Un espoir qui s’est volé en éclat quand les experts américains ont soumis à Trump le rapport détaillé de plus de 300 pages retraçant les conséquences désastreuses du phénomène sur l’économie américaine. A partir de ce moment, Trump, accro à son économie et la puissance, réfute en bloc le rapport rédigé par les experts de son propre gouvernement. Combien de nous pensent comme lui? Pensez-vous que le réchauffement est un mythe ou vous déresponsabilisez-vous des conséquences de ce phénomène?

Nous sommes nombreux, pour ne pas dire tous, à se vanter des bienfaits de la technologie, de l’accessibilité d’un pays à un autre, d’où le slogan: « Avèk teknoloji mond la se yon pla men. »Vous n’avez pas torts du tout, mais pensez-vous à quel prix nous bénéficions de tout cela?  Et oui, le temps est venu d’y penser, car ce n’est pas uniquement la vie qui ne fait pas de cadeau, apparemment la nature emboite le pas aussi. Et l’une des conséquences de cette facilité est le réchauffement aggravé du climat. Pourquoi je parle de réchauffement aggravé, c’est parce que, contrairement au rapport du GIEC, le réchauffement climatique est un phénomène naturel, et en tant que tel, il suivait un rythme régulé, stable. La question à poser, c’est qu’est-ce qui vient à perturber l’ordre des choses ? Avant de satisfaire votre curiosité, parlons du phénomène.

Le réchauffement climatique, c’est un phénomène global de transformation climatique qui est caractérisé par l’augmentation générale des températures moyennes qui se produit depuis pas mal d’années. Il existe deux (2) types de réchauffement climatiques: le réchauffement climatique naturel et celui anthropique. Les deux se coabitent. Le réchauffement dit naturel résulte de ce qui se passe tout naturellement et qui est lié aux émissions de Gaz à Effet de Serre qui sont eux-mêmes naturels, comme nous l’avons vu antérieurement. Quels sont ces gaz?  Commençons par les gaz à Effet de Serre provoqués par des molécules les plus complexes, on a la vapeur d’eau, c’est le premier suivi du dioxyde de carbone, puis viennent le méthane, l’oxyde nitreux, l’ozone et les autres gaz présents dans l’atmosphère, mais qui contribuent en d’infirmes quantités à l’Effet de Serre. Contrairement à ce qu’on pourrait avancer, les deux gaz les plus présents dans l’atmosphère, on fait référence à l’azote (78% de l’atmosphère sèche) et l’oxygène (21%), ne contribuent pas à l’Effet de Serre. Ce dernier est un phénomène global, car si une quantité est émise à un endroit, elle peut être compensée si un autre endroit la réduit ou la séquestre en une quantité équivalente. Parmi les gaz à Effet de Serre, il y en a qui dépend beaucoup plus des activités humaines que d’autres. C’est ce qu’on va voir dans la seconde facette du réchauffement climatique.

Voyons à présent le réchauffement climatique dit anthropique. C’est la réponse à votre curiosité, c’est la cause de tous nos malheurs, c’est lui le prix fort et même trop fort à payer. C’est lui en quelque sorte qui dérègle tous les phénomènes naturels du climat à commencer par les GES. Celui-ci est provoqué par les activités humaines, c’est le produit de notre insatiabilité, le résultat du système capitaliste. Si les causes du premier type sont naturelles, ce type par contre,est d’origine économique et industrielle. Voilà l’aspect dont nous parlait le Grouped’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC). Selon ce  groupe, pour les deux (2) derniers siècles, ce sont les activités humaines en lien avec le progrès industriel qui provoquent le réchauffement de la Terre et plus précisément l’augmentation des GES dans l’atmosphère, car il y a une relation d’interdépendance entre les GES et le réchauffement climatique. 

C’est le processus historique du XIXe siècle qui fait basculer de manière violente les pays et les régions d’une société archaïque dominée par une société agraire et artisanale à une société moderne dominée par une société commerciale et industrielle. Par conséquent le réchauffement climatique est bien le fils de ce grand monsieur aux airs si fiers et distingués qu’est le développement économique. C’est-à-dire, plus nous exigeons de ce monsieur, plus le risque d’enfanter est grand et comme la planète ne fait qu’accoucher par césarienne et bien si nous ne prenons pas en main notre destin et celui de la planète, nous serons exterminés un jour. Sommes-nous prêts à payer ce prix? Sous cette réflexion nous mettons un terme à cette chronique et vous disons à la prochaine où nous allons parler des conséquences du changement climtatique et de quelques alternatives pour atténuer le phénomène.