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Village Lettré : un nouveau-né du monde littéraire au Bénin

Le 13 mai passé, Joanita Bocossa et son équipe dynamique ont  procédé  au lancement  officiel   de la maison d’éditions  Village Lettré, à  l’Hôtel Azalaï  situé  à  Cotonou, la capitale économique du Bénin. Ils en ont profité pour  faire la présentation  du projet et du plan d’action  de Village Lettré à des potentiels investisseurs dans le pays.  Nous avons rencontré la présidente de cette nouvelle maison d’édition dans le cadre de notre rubrique consacrée à l’Afrique.

Palmes Magazine : Joanita Bocossa, vous êtes la présidente de cette nouvelle maison d’édition lancée le 13 mai dernier. Pouvez-vous nous présenter le Village Lettré ?

J. Bocossa : Le Village Lettré est une maison d’éditions qui fait la promotion  des écrivains béninois. Nous partons d’une page, puis d’un blog, aujourd’hui nous disposons d’une maison d’éditions et enfin bientôt d’une librairie et d’une E-TV,  à savoir une chaine de Télévision  sur le Web. On y va pas à pas.

D’où viennent  l’idée d’un tel projet et le nom Village Lettré ?

 L’idée du Village Lettré est née  dans un moment sombre de ma vie où  la déception, l’amertume m’inspiraient beaucoup de texte. Cheikh et moi, un autre écrivain béninois,  nous avons eu l’idée de créer une page qui fait connaitre les écrivains  béninois et leurs œuvres. On a eu du soutien, on avait une liste d’écrivains  à interviewer par mois. Mais les choses ont changé  et on a eu une grande vision : toucher toute la chaîne du monde littéraire du Bénin. Il n’y en a pas au Bénin. Concernant le nom, dire d’où est venue l’inspiration serait mentir. C’est arrivé  comme ça  et unanimement, on a aimé.  Mais, depuis un an, le Village Lettré existe. On a fait le lancement, il y a quelques semaines.

Quelles sont les véritables missions de Village Lettré  en sa qualité de Maison d’éditions ?

Nos missions essentielles sont les suivantes : éditer  des livres, communiquer avec les auteurs des livres à travers des talks entre auteurs et lecteurs  et pour faire connaitre nos auteurs comme il se doit, distribuer  à  travers  une librairie les livres d’auteurs béninois, redonner le goût de la lecture à la génération montante et surtout à nos enfants. En un mot, révolutionner  la littérature béninoise. Car je le dis souvent « il est rare de lire un auteur qu’on ne connait pas, ou dont on n’a pas entendu parler ».

Le Village Lettré est composé de combien de membres ?

Pour nous, nous avons cinq membres.  Je peux citer seulement deux membres tels que  Hugues LOKOSSA et Ari CHEIKH parce que les autres préfèrent rester sous  le couvert de l’anonymat pour le moment. Comme toute structure, si un membre décide de garder l’anonymat, on a le devoir de respecter sa volonté.

Vous êtes une jeune maison d’éditions, comment allez-vous procéder en vue de vous positionner comme une institution référentielle pour les écrivains béninois, surtout dans le monde du livre,  dans un contexte très concurrentiel ?

C’est ma réponse. Certes, il y a plusieurs institutions mais référentielles, je ne saurais le dire. Parce que, selon nous, pour être une référence, il faut pouvoir toucher tous les maillons de la chaine du  monde littéraire  du pays. Également, faudrait-il ajouter qu’en faisant  de façon professionnelle ce qu’on a  à  faire et en réalisant les meilleurs ventes de livres  pour les auteurs qui croiront en nous.

Selon vous, peut-on parler de la rentabilité  du secteur littéraire au Bénin ?

Ce secteur sera rentable  si un travail à la chaine  est fait, de façon professionnelle, usant beaucoup de patience et d’audace. Sinon que pour l’instant, il n’y a pas une rentabilité dans le secteur littéraire  béninois.

Existe-t-il des lois béninoises  protégeant  le droit d’auteur et encadrant  les auteurs ?

Je préfère sourire.  Le droit d’auteur béninois ne sert pas en tout cas à protéger nos auteurs. Il y a beaucoup à  faire  pour permettre aux auteurs  de vivre de leur art.

N’avez-vous pas l’intention dans votre plan d’action stratégique d’ouvrir Village Lettré  vers le continent africain et même vers les Caraïbes ?

Bien sûr que oui. Mais pour l’heure, la priorité  c’est  le Bénin.

Comment vous voyez Village Lettré dans les années  à venir ?

Le  Village Lettré  sera l’institution référentielle  dont on parlait plus haut.

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