Directeur d’école, enseignant, éducateur social engagé, Yvener Desrosiers est de ceux qui enseignent avec amour et passion.
En 2014, Yvener Desrosiers devient le plus jeune directeur d’une école nationale à Petit-Goâve en étant nommé à la tête de l’Efa-Cap de la ville. Il n’avait que 28 ans. Cet établissement scolaire devient depuis une référence dans la cité soulouquoise. « C’était un privilège. J’étais content », se souvient-il.
Le défi était immense. « Étant jeune, j’étais rapidement mal vu par les autres au cours des réunions qui se tenaient que ce soit à Port-au-Prince ou à Petit-Goâve. Ils me sous-estimaient à cause de mon âge », témoigne celui qui est devenu incontestablement l’un des meilleurs directeurs d’école de Petit-Goâve. Mais il n’a point été ébranlé.
Yvener Desrosiers est géographe, linguiste et éducateur. C’est sa passion pour l’enseignement et surtout son engagement à œuvrer en faveur du développement de la communauté qui le distinguent des autres enseignants et directeurs d’école. Il croit que les institutions, en particulier les écoles, ont pour mission de mettre le pays sur la voie du progrès et du développement durable.
« Je suis aux côtés des jeunes et des anciens, j’apprends bien d’eux. Je suis le produit de tout un ensemble de personnalités », affirme-t-il. Pour Yvener Desrosiers, seule l’éducation peut conduire à la reconstruction du pays.
On le voit militer en faveur de l’éducation à la citoyenneté, car pour lui, le patriotisme s’apprend. « On apprend à devenir citoyen, à participer dans les affaires de la communauté et à vivre en parfaite harmonie avec notre milieu », soutient-il.
Chez Yvener Desrosiers, l’éducation est une attitude de l’être, un moyen qui vise à socialiser les autres, à les rendre moins égoïstes, et plus responsables. Et puisque la jeunesse représente l’avenir du pays, Desrosiers croit qu’il faut enseigner aux jeunes le sens de la responsabilité politique et du leadership transformationnel. Voilà pourquoi il soutient toujours les jeunes dans leurs activités.
Yvener Desrosiers met toute son âme dans le métier d’enseignant. Même si les éducateurs ne sont pas respectés à leur juste valeur, il se donne à fond à son travail car éduquer est pour lui un devoir. Un devoir de préserver l’avenir, de bâtir et de construire une nouvelle Haïti avec des hommes éduqués, des gens honnêtes, qualifiés, compétents et responsables. Former les autres est, pour lui, un devoir citoyen, une urgence.
Né à Petit-Goâve, je suis Vilma Rodeby-Kerby. Aspirant écrivain et critique littéraire. Je suis encore écolier. Je suis membre du groupe CELAH (Centre d’études littéraires et artistiques haitiennes).
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