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Changement climatique, à la découverte des conventions

Commençons avec la première sur la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, laquelle Convention a été adoptée à Rio de Janeiro lors du 3ème Sommet de la terre en 1992. Elle a été une tentative de l’ONU, parmi tant d’autre, entrée en vigueur en 1994.


« Koze Klima toujou la ». Je tenais à une intro du genre, pour toutes les personnes qui ont témoigné de l’intérêt à notre chronique Koze Klima. Comme n’importe quel groupe, l’équipe était confrontée à quelques problèmes techniques. Toutefois, il n’y a rien de meilleur qu’une nouvelle année pour avoir en tête les moyens que nous pouvons utiliser pour protéger notre patrimoine commun. J’espère que nous vous avons manqué!

Suite à notre dernière chronique nous avons vu ensemble combien, en résumé, nos activités tant enchéries nous détruisent à petit feu. Même si pour certains le réchauffement est le produit de notre imagination, mais d’autres croient fermement que le phénomène est réel et c’est à nous de prendre en main le destin partagé de la planète. C’est alors que nous vous avons proposé de voir, après avoir pris conscience du problème puis dépisté les causes suivies des conséquences, quelques alternatives pouvant nous aider à mieux agir en faveur de notre climat.

Juste pour vous tenir en haleine en se réservant le droit d’entrer d’emblée dans les alternatives, on va voir les différentes tentatives envisagées par l’ONU, à travers des textes légaux, afin de trouver un moyen efficace pouvant réduire les Gaz à Effets de Serre et du coup le réchauffement climatique. Ne me dites pas que vous pensez que l’année 2018 s’en est allé avec nos manies de vous faire patienter et vous augmenter l’appétit? C’est confirmé, nous verrons le sujet annoncé, tant attendu, à la prochaine chronique.

Du Sommet de la terre à la COP

Alors que c’est devenu inévitable de se pencher sur la question, malgré les nombreuses théories de la secte climato-sceptique, on a commencé par s’organiser pour trouver des moyens d’atténuations conduisant à freiner la vitesse de ce phénomène.  Par mesure d’atténuation, nous entendons le fait de réduire ou de limiter les effets des Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère et appliquer une nouvelle formule plus efficace, plus écologique et plus juste. Pendant longtemps il y a eu de nombreuses discussions tentant à remédier aux situations criantes auxquelles font face l’environnement.

L’ONU a mis sur pied la COP (Conference of parties) qui est une grande conférence internationale sur le climat s’inscrivant dans une dynamique politique visant à limiter le réchauffement climatique.  À préciser que la COP est différente du Sommet de la Terre. Il faut bien comprendre que la première réunion sur l’environnement a eu lieu à Stockholm  en 1972, c’était le premier Sommet  de la Terre.

À partir de ce premier Sommet, on a décidé d’organiser une conférence internationale sur l’état de la Terre tous les dix ans. Cependant, la première Conférence des Parties (COP1) a eu lieu en 1995 en Allemagne. La COP est le résultat du troisième Sommet de la Terre qui a eu lieu à Rio de Janeiro en 1992,  qui a donné naissance à  la Convention-Cadre des  Nations Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC), base des Conférences des Parties. La COP regroupe tous les pays ayant ratifié la CCNUCC et fait office d’organe de décision pour non seulement déterminer les mesures à prendre, mais aussi suivre les progrès effectués au niveau international sur la protection de l’environnement. Pendant que le Sommet s’effectue tous les 10 ans, la COP, elle, s’effectue chaque année. Au moment où on vous parle, on est à notre 24ème Conférence des Parties. C’est une manière de ramener les États à prendre conscience et apporter leur grain de sel.

La naissance d’un cadre légal

Voyons ensemble les trois (3) des  principaux textes légaux tentant, bien évidemment, à atteindre l’objectif commun de toutes les négociations: réduire les émissions des gaz à effet de Serre. Commençons avec la première sur la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, laquelle Convention a été adoptée à Rio de Janeiro lors du 3ème  Sommet de la terre en 1992. Elle a été une  tentative de l’ONU, parmi tant d’autre, entrée en vigueur en 1994. Elle avait pour but de fixer les Gaz à Effet de Serre à un niveau empêchant toute perturbation anthropique dangereuse du climat en évoquant trois (3) grands principes à savoir : le principe de précaution ; celui des responsabilités communes mais différenciées et celui du droit au développement. À ce moment, on souhaiterait ramener les émissions des GES en 2000 à leur niveau en 1990. Malheureusement, par manque de force contraignante, tout s’est volé en éclat. Voulant y remédier, l’ONU s’est engagée à essayer une autre tentative. C’est le Protocole de Kyoto

Ce Protocole de Kyoto signé le 11 décembre 1997 lors de la troisième Conférence des parties (COP3), a fallu attendre l’année 2005, en février, pour voir son entrée en vigueur, car le Protocole pouvait être appliqué si et seulement si la ratification des  pays responsables de 55% des émissions mondiales  au moins était obtenue. Ce qui allait piquer une curiosité quasiment mondiale c’est le refus des Etats-Unis de signer cet accord avec une quantité d’émission de GES s’élevant à 33%. La tâche allait être compliquée lorsqu’en 2001 les USA se sont définitivement retirés. Il fallait attende la ratification par la Russie dudit protocole pour qu’il soit applicable.

L’objectif n’a pas changé: réduire d’ici 2012 les émissions de six (6) des GES tels que: le méthane, le dioxyde de carbone, le protoxyde d’azote, et trois (3) des substituts  des chlorofluorocarbones, à 5% par rapport au niveau d’émission de l’année 1990. Suivant l’avis de quelques experts, la réticence de certains États à appliquer les objectifs fixés par ce Protocole s’explique par un enjeu financier qui semble être trop grand, si on fait référence au coût financier que va demander la réalisation de ses objectifs qui, selon les principaux pollueurs, parait être trop excessif. Voilà où nous amène notre insatiabilité, notre avidité. On ne se rend même pas compte du reste de l’humanité et le plus dur, on s’oublie soi-même. Par conséquent, pensez-vous vraiment qu’il y aura eu de la place en ce qui concerne une soi-disant protection de la biodiversité, de l’Ecosystème? Et oui, c’est de mal en pis jusqu’à ce qu’on s’est retrouvé nez à nez à la désuétude de ce Protocole en 2013. Une lueur d’espoir s’est apparu en  2015 et c’est la naissance de l’Accord de Paris.

Le premier accord contraignant

C’est le premier Accord dit universel sur le réchauffement climatique, découlant des négociations qui se sont tenues lors de la 21e Conférence des Parties sur le Climat ayant lieu à Paris (COP21). Entrée en vigueur en novembre 2016, il a été signé d’ici 2017 par 195 pays en plus de l’Union européenne, donc 196 parties sur 197. Syrie, la 197e, n’a pas pu signer étant en guerre. C’est un Accord qui se dit, suivant les propos du Ministre des Affaires Etrangères et le Président de la COP, être différencié, juste, dynamique, durable, équilibré et juridiquement contraignant, car on voulait au moins épargner cet Accord du sort des précédents. En plus, c’est le texte le plus largement et le rapidement signé de l’histoire de l’humanité. En passant, il faut savoir que notre pays avec une émission de 0,02 % est signataire de cet Accord. Les objectifs ne manquent pas, mais cette fois, le but principal est de réduire les Gaz à Effet de Serre afin de garder le réchauffement climatique à un niveau en dessous de 2ºC d’ici 2100 par rapport aux niveaux préindustriels.

Toutefois, nos yeux sont fixés sur cet Accord. Pour deux raisons principalement, que nous venons d’évoquer: C’est le texte le plus rapidement et le plus largement signé, et c’est le texte le plus respecté de toute l’histoire des Conventions. Pour cela, les États auront à mettre des leurs et devront ne pas penser qu’au profit et la puissance, mais devront se tourner vers l’humanité et les pays qui payent les pots cassés. L’on remarque que toutes les négociations visent premièrement à réduire les émissions des GES et les effets du réchauffement climatique. Mais quel est le moyen le plus sûr pour atteindre cet objectif qui fait couler beaucoup d’encres et affaiblir tant de glandes salivaires?

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