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Haïti-République Dominicaine : 52 510 cas de rapatriement pour le premier semestre de l’année

Vue d'une opération de rapatriements d'Haïtiens de la République Dominicaine Photo: Archives GARR

Pour les six premiers mois de l’année, le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) a observé au niveau des points frontaliers officiels et non officiels entre Haïti et la République Dominicaine 52 510 cas de rapatriement, 109 mineur.e.s non accompagné.e.s et 700 retourné.e.s spontané.e.s.

Les autorités dominicaines sont de plus en plus dures à l’égard des migrant.e.s haïtien.ne.s. Pour le premier semestre de l’année, 52 510 cas de rapatriement, 109 mineur.e.s non accopagné.e.s et 700 retourné.e.s spontané.e.s ont été recensés par les observateurs du GARR au niveau des points frontaliers officiels et non officiels entre Haïti et la République Dominicaine.

Selon le GARR, le nombre de migrant.e.s rapatrié.e.s à la frontière haïtiano-dominicaine a grandement augmenté au cours du mois de juin.  « La commune de Ferrier (Nord-Est) qui n’a que des points de passage non-officiels vient en tête de liste avec un total de 6 876 rapatrié.e.s notamment 5093 hommes, 1524 femmes, 236 garçonnets et 23 fillettes. Ensuite vient Belladère, commune frontalière du Centre avec 2 882 rapatrié.e.s notamment 2 595 hommes et 283 Femmes. Il y a 4 enfants, tous de petits garçons. », informe le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés.

Trois autres communes s’ensuivent, ont constaté les observateurs du GARR. « Ce sont respectivement  Ouanaminthe (Nord-Est) avec 2353 rapatrié-e-s et deux communes du département de l’Ouest dont Malpasse avec 208 rapatrié-e-s et Cornillon/Grand-Bois qui a une particularité avec les retours spontanés qui sont au nombre de 85. Ce qui fait un total de 12374 rapatrié-e-s rien que pour le mois de juin 2019. Une augmentation de plus 23.5 % par rapport aux mois antérieurs. »

Bastonnades, violences, mauvaises conditions de détentions, dépossessions, etc., la plateforme de défense des migrants s’est offusquée de constater que les enfants subissent les mêmes traitements que les adultes dans le processus de rapatriement. Le GARR a également constaté que les femmes subissent de dures épreuves et sont à risques d’être harcelées ou violées.  

Les migrant.e.s rapatrié.e.s au cours du premier semestre de l’année 2019 ont vécu entre un mois et dix ans en République Dominicaine, informe le GARR qui poursuit que la majorité vivaient dans les villes dominicaines de Las Matas, San Juan de la Maguana, San Cristóbal, Santiago, Barahona, Higuey, San Pedro de Macoris et à Santo Domingo.

Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés dit croire que, face à l’état actuel des choses, « les deux États doivent faire montre de responsabilité en discutant sur le dossier avec franchise et la volonté d’inciter un réel changement favorable aux bons rapports binationaux et au respect des droits humains des personnes migrantes ».

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