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Ismaël Marseille : la musique, ce monde qui l’a choisi…

Le 27 décembre dernier, Ismaël Melvin Marseille est parti pour ne plus jamais revenir. Il n’était pas Charles Aznavour ni Johnny Halliday, mais sa passion et son grand talent ont fait de lui un géant de la musique qui est malheureusement parti un peu trop tôt.

Le 27 décembre dernier, Ismaël Melvin Marseille est parti pour ne plus jamais revenir. Il n’était pas Charles Aznavour ni Johnny Halliday, mais sa passion et son grand talent ont fait de lui un géant de la musique qui est malheureusement parti un peu trop tôt.

Ismaël Melvin Marseille est né à Petit-Goâve le 15 décembre 1992 dans une famille de huit enfants, sept garçons et une fille, dont il était le sixième. Il a fait ses études primaires et secondaires à Petit-Goâve, à l’exception de la classe terminale puisqu’il s’était rendu à Port-au-Prince après le concours  Digicel stars en vue de continuer avec sa carrière.

Son amour pour la musique l’a empêché de boucler les études en administration qu’il a entamées. À la musique, ce monde qui l’a choisi depuis son enfance, il s’est livré corps et âme.

À huit ans, on voyait déjà en lui une star. En effet, à l’église, Ismaël n’a jamais raté une occasion de fasciner les cœurs.

Il a intégré El Ghana, l’un des gospels les plus célèbres dans la cité soulouquoise, qui lui a permis de mieux exploiter son talent.

Darry Moncy, très proche du jeune chanteur, raconte qu’Ismaël n’a jamais cessé de parfaire son timbre vocal. Chaque jour, raconte celui qui vivait à une certaine époque sous le même toit que Melvin, ce dernier voulait se dépasser. Il voulait à tout prix être meilleur au jour le jour.

Ismaël Melvin Marseille était un mec sympa, cool et respectueux, mais  tellement réservé que, souvent, on le croyait être prétentieux. Dans son temps libre, il préférait rester seul dans sa chambre pour profiter de la solitude, l’une de ses sources d’inspiration.

« Ismaël Marseille était un mec intelligent, courageux, dévoué et plaisant à une certaine limite. Il était très accroché à son rêve, à l’absence des professeurs dans les salles de classes, il prenait tout son plaisir à nous fasciner par sa voix en interprétant de jolies chansons. C’était un type bien. », avoue Woosebyne Sénécharles, l’une de ses anciennes camarades de promotion.

Ismaël faisait sa première grande prestation à la bibliothèque municipale de Petit-Goâve. Il se faisait accompagner de son pianiste, Jean Ernst Pierre et de Jude Jean, maestro du gospel El Ghana. C’est ce dernier qui lui a conseillé de participer au concours Digicel stars.

Effectivement en 2010, il a participé à ce concours qu’il a remporté avec brio, faisant ainsi la fierté de Petit-Goâve et de toute la région des Palmes. Sa carrière allait ainsi commencer au niveau national. Mais il a fallu attendre en 2015 pour intégrer le groupe « Trankil » qui lui a permis de jouer avec de nombreux géants du Konpa Dirèk comme Alan Cavé de Zin.

Ismaël Melvin Marseille a fêté son anniversaire le 15 décembre dernier pour se retrouver, le lendemain, dans un coma profond à l’hôpital de l’Ofatma, qu’il n’a pas pu quitter en interprétant du RnB, ce style de musique qu’il aime tant.  Mais, à l’aube du 27 décembre, il a rendu son âme à l’âge de 26 ans.

Comme a dit Paul Valéry: « La mort est une surprise que fait l’inconcevable au concevable ».

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