L’école nationale mixte de Léogâne a ouvert encore une fois ses portes pour cette année académique 2018-2019 dans des conditions précaires, dans une structure provisoire et dans un espace qui n’est pas le sien, huit ans après le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010.
Dans un espace complètement déboisé, à côté d’un gros bâtiment en béton de deux étages, se trouve cette école publique qui participe à la formation de nombreuses générations depuis des décennies. Totalement détruite par le tremblement de terre du 12 janvier 2010, elle a été ravagée par un incendie en janvier 2016. « Bien avant ces évènements malheureux, des promesses de reconstruction ont été faites à la communauté. Cependant, jusqu’à maintenant rien n’a été fait du côté des autorités pour trouver un terrain à fin de reconstruire cet établissement scolaire » a indiqué Anselme Brismond, directeur de l’école qui s’est montré soucieux de l’état actuel de cet établissement.
« Le fond pour la reconstruction est disponible avant même la chute du régime de Duvalier, mais nous continuons de fonctionner dans un état délabré » a-t-il précisé. Par ailleurs, « elle est vue comme une école de seconde zone, donc elle est traitée en parent pauvre », a ajouté M. Brismond.
Cette école traverse également une période très difficile ces derniers temps. La cantine scolaire ne fonctionne plus alors qu’elle accueille pour la plupart les enfants de la classe défavorisée. « Pour l’ouverture des classes de cette année, c’est le bureau de la députation qui nous a prêté main forte en nous donnant quelques matériels scolaires à la place du MENFP » a déclaré le directeur.
Par conséquent, Anselme Brismond lance un appel aux autorités locales, et plus précisément au MENFP, en vue de trouver définitivement un terrain pour construire un bâtiment répondant aux normes modernes.
L’école nationale mixte de Léogâne est une école fondamentale située dans la cité d’Anacoa. Fondée en 1870, elle est l’une des écoles les plus anciennes dans cette commune. Cependant depuis sa fondation, elle fonctionne dans des espaces loués par l’État, ne disposant jamais de son propre local.
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