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Les sept éléments à dompter pour un discours impactant

Illustration Barack Obama pendant son discours à Chicago dans la nuit du 6 novembre 2012. Jason Reed/Reuters

Écrire un discours est une chose, le prononcer en est une autre. Malheureusement, si certains ajoutent beaucoup de soins à la rédaction de leurs discours, ils.elles ne manquent pas de négliger sa prononciation par ignorance ou par insouciance. C’est sans conteste ces soins ou ces négligences qui signent le biais de différence entre les discours impactants et ceux qui sont tout simplement lourds. À travers cette notice, nous vous livrons sept éléments qu’il faut absolument dominer en vue d’accroitre l’impact de votre discours.

  • Votre voix

Il n’y a pas de voix typique d’orateurs.trices. Peu importe la vôtre, l’essentiel, c’est de l’adapter au message, au public et au contexte. En outre, il convient d’ajuster à la juste mesure les trois éléments caractéristiques de la voix à savoir l’intensité (la puissance avec laquelle on s’exprime), l’intonation (le mouvement mélodique de sa voix) et le débit (la vitesse avec laquelle on s’exprime).

  • Votre rythme

Personne n’éprouve du plaisir à écouter un.e orateur.trice monotone. Son discours est fade, somnolent, ennuyeux et tout ce qui va avec. Du coup, il est crucial pour l’orateur.trice de rythmer son discours. Rythmer est un exercice préparatif qui porte sur la triade suivante : la ponctuation (permet de donner du confort à l’écoute), la modulation (permet de varier le ton de sa voix en jouant sur les inflexions, les mots, les syllabes, etc.) et enfin l’utilisation des silences.

  • Votre posture

L’orateur.trice ne se tient pas n’importe comment devant son auditoire. Sa posture est un élément qu’il.elle doit bien aiguiser. Car, elle en dit long sur son état psychologique, son degré d’assurance, de concentration, de maitrise de soi-même et de la situation. Aussi une bonne posture facilite-t-elle la respiration lors de la prononciation du discours. En tout état de cause, il importe de songer à ce qu’il n’y a pas de posture idéale; tout en gardant son style, l’orateur.trice doit savoir se tenir droit, sans raideur en ayant les pieds bien ancrés au sol. Pour finir, il y a quatre types de posture : domination, partage, rejet et soumission. À vous d’en choisir selon le contexte et le message.

  • Vos gestes

On ne parle pas qu’avec les mots. Nos mains, nos bras, notre corps  sont des éléments qui nous aident à mieux transmettre le contenu de notre message. Les gestes attirent l’attention, ponctuent la signification et atténue la tension nerveuse. Toutefois, il ne faut pas en abuser, car trop de gestes dérangent. La règle est d’adapter ses gestes à ses propos afin que le public remarque l’effet et non le mouvement lui-même. Il faut faire des gestes qui nous viennent instinctivement. Et, les gestes sont légions, que vous en voulez pour décrire, mobiliser, inviter, convaincre, … ne vous en faites pas, il y en a pour vous. Pour déceler les secrets du langage gestuel, je vous invite à visionner quelques vidéos de discours de Barack Obama ou de consulter le document des toastmasters intitulé chaque geste est parole.

  • Votre expression faciale

Quand vous détenez le micro, tous les yeux sont braqués sur vous, et principalement sur votre visage. Et là, il convient d’être prudent.e parce que ce dernier est un baromètre psychologique. Sans que vous l’aperceviez, il exprime l’état de votre âme, vos émotions, telles que : la peur, la joie, la tristesse, l’étonnement, le dégoût ou la colère. Durant votre intervention, il est crucial de bien accommoder les expressions de votre visage à votre message, sinon l’auditoire vous prendra pour un imposteur.  

  • Votre regard

Ah oui! le regard est un outil indispensable pour l’orateur.trice. Il est même classé deuxième au tableau des outils de communication de l’espèce humaine. En effet, le regard nous permet, entre autres de percevoir les réactions du public, de déceler son degré d’intérêt pour ce que l’on dit, … et si le public est las, il n’y a que le regard jeté sur lui qui peut le témoigner. Donc, lors de votre intervention, ne regardez pas le plafond, ce n’est pas lui qui vous intéresse. Regardez chaque recoin du public et dans la mesure du possible tous ceux et celles qui sont captivé.e.s par le charme de votre intervention et qui affichent un visage sympathique.

  • Votre respiration

La respiration, bien exploitée, est un atout pour l’orateur.trice, pourtant, beaucoup n’en profitent pas pleinement durant leur intervention. Une bonne respiration permet entre autres de se relaxer, de rester calme, d’être serein… et donc, d’être éloquent.e ou persuasif.ve. Bien respirer demande un peu de techniques. Il y en a plusieurs, mais le plus récurrent en matière de discours est la respiration abdominale. Il s’agit de poser sa main sur son ventre en gonflant son abdomen par l’inspiration et en le dégonflant graduellement par l’expiration. Cet exercice est très pratique, mais par-dessus tout, je vous conseille d’avoir un coach ou de pratiquer du yoga.

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