Brumaire Pierre, jeune Port-au-princien évoluant dans le domaine des soins infirmiers est marié avec Berlynsa Joseph, mais ils n’ont pas encore d’enfants. Pour lui, le nursing représente un métier de cœur et d’action.
Brumaire Pierre a fait ses études classiques au collège mixte de l’espérance et au lycée national de Pétion-Ville pour intégrer plus tard l’École nationale d’infirmières de Port-au-Prince (ENIP) où il a étudié le nursing.
Sa carrière dans les soins infirmiers a débuté en janvier 2016 où il a travaillé au programme VIH/SIDA du projet SIDALE à l’hôpital Christ pour Tous de Fonds Parisien jusqu’en avril 2021. Il a continué à travailler au chevet des malades aux soins intensifs de l’Hôpital universitaire de Mirebalais en décembre 2016 jusqu’en septembre 2018. À partir de cette date, Brumaire est devenu infirmier pré et post-op et responsable du service des urgences de l’hôpital Christ pour Tous de Fonds Parisien. Comme dit le dicton, « un masseur bien-être écoute avec ses mains, et son cœur ». En dehors du nursing, notre héros du jour pratique également la massothérapie.
En classe de philo, il rapporte que son grand frère médecin, Berthony François, s’occupait souvent des blessés ; impuissant, il s’est dit qu’il deviendrait un maillon dans la chaîne médicale, coûte que coûte. Dès le début de ses études, son quotidien n’est constitué que de belles expériences mais celle qui l’a le plus marqué est la réanimation d’un bébé en état de mort apparente. En salle d’opération, le chirurgien a chuchoté : « je ne savais pas que tu étais si patient ». Depuis, c’est devenu mémorable. Brumaire a avoué n’avoir jamais eu de déception dans sa carrière et continue de travailler surtout qu’il pense qu’il lui reste beaucoup de choses à réaliser.
Notre courageux infirmier souhaiterait qu’il y ait beaucoup plus de formation continue disponible dans notre pays au sein de la profession et prône l’unité chez les infirmier.e.s afin de laisser un bon héritage à la génération future.
Selon lui, les soins infirmiers représentent une profession de cœur où « Dieu nous donne la possibilité de participer à la vie humaine ». « On doit la valoriser davantage. Avec l’unité et l’humilité on peut faire des miracles. Pour la population, je prône une éducation collective par tous les moyens y compris notre comportement qui est un message captivant.
Il finit par ajouter qu’il faut lutter contre la pollution des écoles infirmières et souligne que : « nous avons besoin de leaders aux bras de fer pour lutter en faveur de l’évolution des soins infirmiers ».
Infirmier(ère) de la semaine est une rubrique lancée par Clara Guillaume et son Staff qui vise à présenter des infirmier(ère)s exemplaires évoluant en Haïti. Contact: missjclaw@gmail.com
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