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Patrimonialisation et structure socio-économique : Regard sur forts Jacques et Alexandre

Aujourd’hui, les sites naturels dans toutes les composantes occupent une place prépondérante dans la vie sociale, économique et  politique de beaucoup de pays. En fait, certains éléments sont classés comme patrimoines matériels (Matériel mobilier : peintures, sculptures, monnaies, instrument de musique, arme) ; immobiliers (monuments, sites archéologiques) et subaquatiques (épaves de navire, ruines et cites enfouies sous les mers) ou immatériels (traditions orales, arts du spectacle, rituels) nationaux.  Une fois valorisés, ils deviennent du même coup sources de richesses pour le progrès et le développement de l’ensemble de la société. Cependant, le travail de la  valorisation présente bien des ambigüités. En ce sens, elle nécessite beaucoup de délicatesse dans son application.

Ce travail veut décrire et présenter cette réalité à travers une étude spécifique. Pour réaliser cet article, nous avons travaillé sur les Forts Jacques et Alexandre comme cas d’étude avec un accent particulier sur Fort Jacques, les deux sont considérés comme patrimoines haïtiens. Et comme technique de collection de donnée,  une enquête de terrain a été menée auprès des habitants de la zone. Les résultats de l’enquête découlent d’une réflexion approfondie sur plusieurs grands aspects. Cet article est subdivisé en trois grands points : présentation des Forts Jacques et Alexandre comme patrimoine d’Haïti, le mode d’appropriation de ces patrimoines, la gestion et l’enjeu de la patrimonialisation et les externalités.

Patrimoine,  par définition, désigne des «biens de famille» c’est-à dire l’ensemble des biens privés appartenant au pater familias (Guy Di Méo, 2008). Pour qu’il y ait patrimoine, il faut donc des processus sociaux au sens complet du terme de patrimonialisation ; soit des modalités bien précises de transformation d’un objet, d’une idée, d’une valeur en son double symbolisme. En ce sens, le concept de patrimoine fait objet de plusieurs champs d’étude; économique, culturel, social, politique et autres. En fait, dans cet article nous priorisons l’angle culturel.

Le patrimoine culturel, selon l’UNESCO comprend les monuments et les collections d’objets. Et également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres transmises à nos descendants comme traditions orales, pratiques sociales, rituels, etc. (UNESCO, 2008). L’une des caractéristiques est de permettre d’établir un lien entre les générations passées et celles à venir. En fait, c’est une sorte de conservation. Il est donc issu d’un héritage, produit de l’histoire, plus ou moins ancienne, d’un territoire ou d’un groupe social. (Michel Vernières, 2015)

Forts Jacques et Alexandre, monuments historiques haïtiens, élevés au rang de patrimoines nationaux en 1995 par L’ISPAN (Institut de Sauvegarde du Patrimoine National) n’échappent pas à cette règle et sont assujettis à ce principe de conservation. Lorsqu’on constate  le rôle de la valorisation et de la gestion du symbolisme d’un patrimoine matériel ou immatériel et les activités culturelles pouvant améliorer les conditions de vie et de développement socioéconomique. « Patrimonialiser » Fort Jacques revient à regarder, d’une part, son poids historique et son mode d’appropriation par les habitants. D’autre part, s’il s’agit de simples représentations, de pratiques ou de traditions comme éléments importants dans le processus de développement du  pays.

D’abord, c’est quoi la patrimonialisation?

Dans le souci de préserver un patrimoine (matériel ou immatériel) qui représente parfois  l’héritage de toute une nation voire l’âme ou le pilier d’un territoire au regard de ce qu’il charrie comme symbole.  L’État, à travers des politiques publiques et par le truchement des organismes aménage sans changer réellement le monument, crée des infrastructures en guise de préservation, de développement touristique et économique : c’est cela, en fait, la patrimonialisation. Par ailleurs, elle est aussi définie comme une intervention visant la création, la préservation ainsi que la diffusion de ces formes de patrimoine dans une perspective intergénérationnelle (Marie Lavoie, 2014).

Dans cette lignée, Fort Jacques et fort Alexandre sont deux éléments de la patrimonialisation. Du point de vue historique, Fort Jaques a été construit au lendemain de l’indépendance de 1804 sur ordre de Jean-Jacques Dessalines pour faire partie intégrante du système défensif destiné à une éventuelle attaque des Français visant à reprendre leur ancienne colonie. C’est de ce système de défense dont font  partie également la Citadelle Henry, les restoutes de Ramiers, la Citadelle des Platons, et tant d’autre. Ce système s’appuyait sur une stratégie de repli à l’intérieur des terres protégées par des forts placés au sommet des montagnes et contrôlant les voies d’accès. Avec l’assassinat de l’empereur Jacques 1er au Pont-Rouge le 17 octobre 1806, le fort fut pillé. Plus tard, sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer (1818-1843), le Fort-Jacques fut transformé en prison politique  rapporte-t-on.

Avec l’occupation américaine (1915-1934), le Fort Jacques fut  vandalisé  et dépouillé de son armement et ses canons jetés dans les précipices avoisinants par les Marines, rapportent les habitants de la zone. Au milieu des années 1970, un pasteur américain de religion M. Wallace Tur­nbull, dont l’église s’était établie à Fermathe dès 1950, entreprit sur ses fonds propres la restauration du fort. L’intervention de Turnbull, quoique non orthodoxe, sauva le monument historique d’une ruine certaine.

Avec la création de l’ISPAN le 29 mars 1979, certaines données et informations fut sorties officiellement sur Fort Jacques. On peut lire dans le bulletin de 2009, que le Fort fut doté de 11 bouches à feu, d’un four à pain, d’une poudrière, de deux citernes et d’un système de captage d’eau de pluie très élaboré. Le Fort a un plan irrégulier et est muni de quatre bastions dont l’un présente un plan circulaire (bastion nord-ouest). (Bulletin de l’ISPAN, 2009).  

En ce qui concerne le fort Alexandre, la tradition rapporte qu’il fut construit par Alexandre Pétion pour protéger et consolider la position stratégique du Fort-Jacques, très vulnérable sur son flanc sud-est. Ce Fort dont la construction n’a pu être achevée présente un plan parfaitement carré muni de quatre bastions d’angle. L’aire d’entreprise du Parc National Fort-Jacques  et Fort Alexandre fut délimitée à 9 ha par décret du 29 aout 1978. Ce décret en fait une zone réservée.

Cette étude a mis l’accent sur le Fort Jacques et non le Fort Alexandre, c’est tout simplement parce que ce dernier est inachevé et n’est quasiment pas visité. Malgré sa valeur comme patrimoine culturel et sa  riche et belle histoire.

Comme monument historique, après la restauration de M. Wallace Tur­nbull, dans les années 80, une autre série de travaux de restauration de Fort-Jacques fut réalisé. En fait, selon le bulletin de 2009, cet aménagement consista en la création d’une aire de pique-nique comprenant une pinède, réalisé avec le concours du MARNDR, un parking et un centre d’accueil pour visiteurs. Le projet de restauration du Fort-Jacques a subi un arrêt et est repris par l’ISPAN en 1992 sous forme d’un projet d’aménagement intégré du Parc. Ce projet a pour objectif à la fois la restauration et la mise en place d’un plan de protection de l’environnement naturel des monuments historiques. Avec la collaboration de la Direction Générale des Impôts (DGI) en Décembre 1992 le bornage officiel du Parc National Historique des Fort- Jacques et Alexandre a été réalisé.

Malheureusement, il n’a pas été épargné par le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Les secousses telluriques meurtrières ont endommagé plusieurs  pans de murs. L’aile Nord du Fort donnant sur la plaine du Cul-de-Sac a été gravement endommagée. L’aile Ouest a été rudement atteinte, tandis que la façade Sud a été partiellement détruite. Des prétendus travaux de réparation et de restauration ont été déclenchés en 2015 sous la direction encore une fois de l’ISPAN. Mais, on est en 2020 et on a l’impression que rien n’a réellement changé depuis.

En fait, l’importance d’un monument historique dépend non seulement de son poids historique mais aussi du mode d’appropriation et de la représentation qu’ont fait les gens de ce monument. Le processus de patrimonialisation peut difficilement se faire sans l’engagement collectif et communautaire. Or, le chômage, le manque d’accès à l’éducation et aux services de santé, le coût de la vie exagérément élevée dans le pays affectent la population en particulier les riverains de la zone dont le but est surtout la survie et non la participation à la construction d’un monument de patrimoine culturel non reconnu comme tel par la communauté. La façon dont les gens vont s’approprier du patrimoine culturel est déterminante pour le processus de patrimonialisation.

L’appropriation du site par les habitants de la zone

La représentation joue un rôle fondamental dans l’espace. Elle repose sur deux tableaux de la mémoire, consciente mais aussi non consciente (Choay, 2011). Le  but est d’essayer de ne pas se contenter d’une simple observation visuelle pour décrire le mode d’appropriation du territoire par les habitants. En outre, nous avons effectué un travail de terrain qui nous a permis de déceler l’importance du site aux yeux des gens qui vivent autour des Forts.

Pour les habitants, dans ce contexte précis de mode d’appropriation et de représentation, le site est considéré ou perçu de différentes façons. Trois figures sont communes au terrain d’études.

    Fort Jacques : « Un symbole historique »

Pour un premier groupe de personnes,  habitant la zone, le site représente un symbole historique. Il leur donne une particularité en termes d’identité. Ils en sont « fiers » et ils se sentent privilégiés. Cette représentation témoigne leur attachement à ce lieu, une connaissance de l’histoire du pays et un niveau d’instruction qui est au-dessus de la moyenne. Au fond, il représente pour eux, un cadre de vie idéal. Ce groupe représente 20% de la population sous étude, soit 1/5 des enquêtés. C’est le plus faible pourcentage enregistré durant notre enquête. Cette statistique témoigne la faiblesse de l’appropriation et le faible niveau de représentation et de culture historique  du symbolisme de fort jacques dans la communauté.

    Fort Jacques: « Un espace de divertissement et de repos »

Un second groupe d’habitant  représentant 2/5 des enquêtés soit 37% de la population étudiée, le deuxième plus grand pourcentage, considère l’espace comme un refuge contre l’ennui et la fatigue. Le discours que ces gens adoptent montre que le Fort est un endroit de plaisir. Certains affirment qu’ils viennent se reposer après une journée de travail. D’autres disent, à travers les activités culturelles et quotidiennes, qu’ils viennent pour chasser leur stress et oublier les déconvenues d’une journée et parfois de la vie.

     Fort Jacques : « Nihil »

En dernier lieu, le groupe majoritaire qui s’élève à 41% de la population, presque la moitié des enquêtés, Fort Jacques est un « nihil » pour cette partie. Leur lieu de vie est un non-sens. Le mot utilisé pour caractériser l’espace de vie et qui revient le plus souvent c’est « rien ». Ils n’ont aucune appartenance et considération pour l’espace. Certains habitants critiquent l’espace et le manque d’impact du fort Jacques. Sa présence ne change rien dans la zone et n’influe pas positivement le mode de vie. Ils gardent une représentation très péjorative qui renvoie systématiquement à un patrimoine en perdition, en déconfiture, qui ne s’est jamais réellement innové, et qui est encore profondément sous-exploité.

Selon les résultats  de l’enquête menée auprès des habitants de Fort Jacques, on peut déduire que les Forts sont donc beaucoup plus qu’un patrimoine bâtis. Ils sont plus complexes quand ils sont examinés à partir des discours, sous l’angle du vécu et des représentations : c’est une approche constructiviste qui s’impose dans ce cas précis. Ces différents discours expriment à la fois des émotions, des déceptions et les désirs des habitants de la zone. Le processus de valorisation ou revalorisation du Parc national historique doit s’appuyer sur le mode d’appropriation que font les gens de l’espace, les potentialités du site et les risques éventuels découlant dudit processus afin que les autorités puissent élaborer une politique de gestion saine et efficace assurant d’une part, la pérennisation du patrimoine et tout ce qu’il représente et d’autre part, un attrait touristique avec pour effet une retombée positive sur l’économie locale voire nationale et les conditions matérielles d’existence des locataires.

Gestion et enjeux de la patrimonialisation

Parler de gestion d’un monument revient à regarder l’entretien et les efforts déployés par les responsables (autorités et population) pour le maintenir le plus que possible en condition. Dans ce cas précis, il est clair que les Forts ne sont pas entretenus et ils ne sont pas mise en valeur par les habitants de la zone. Et l’enquête que nous avons menée confirme cet état de fait.

Les gens interviewés sont quasiment unanimes à reconnaitre  que le Fort n’est pas géré. Ils avancent presque tous comme arguments : « l’insalubrité, mauvais fonctionnement, entretien inexistant, absence de supervision, manque de contrôle et de mesures adéquates quand certains éléments importants en vrille. Pour eux, le site est livré à lui-même ».

Par ailleurs,  parallèlement à l’enquête,  trois touristes rencontrés sur place confirment aussi les allégations des habitants ou encore abondent dans le même sens.

En fait, pour le premier, l’endroit a beaucoup de potentiels, mais il est négligé. Il confie ne pas se sentir en sécurité en raison de tous ces gens qui y ont accès sans en avoir l’autorisation. Dans cette lignée, par exemple, il affirme même avoir peur de sortir son téléphone pour prendre des photos. Cependant, il met en exergue l’attrait historique de l’endroit et  sa vue somptueuse.

Le deuxième, de son coté, parle avec plus d’amertume en disant que Fort Jacques est dégoutant.  Il souligne, l’insalubrité de ce soi-disant patrimoine est impardonnable. En ce sens, il souhaite un sérieux remue-ménage au niveau des  toilettes qui sont dans un état plus que déplorable. Il termine pour dire, que dans un endroit à pareil état, il ne peut emmener personne avec lui parce qu’il mourait de honte. Si critique et frustré, il n’a même pas pris le soin de ne souligner aucun aspect positif du Parc.

Et, enfin, le dernier touriste accompagné d’autres amis affirme qu’il s’était rendu à Fort Jacques après avoir lu un article dans « Loop Haiti » et cela l’a un peu excité. Pour lui, l’endroit est vraiment mal organisé. Il souligne, à cet effet, plusieurs grands problèmes en ces termes : « Dès notre arrivée, des guides nous agressent. Les responsables du Fort ne sont pas identifiés et n’accueillent pas les visiteurs. Nous sommes finalement entrés en escaladant un tas de sable. Le Fort est détruit et il y a des déchets partout. Et enfin, un supposé responsable vient à notre rencontre et nous exige de payer 25 gourdes chacun. Pour moi, le seul point positif est la vue magnifique sur Port-au-Prince ».

Dans cette perspective, M. Georges Durandis, le Directeur Général de l’ISPAN confirme dans une présentation le 23 mars 2019 dans les locaux du fort, que l’organisme qu’il dirige n’est pas responsable de la gestion technique du site. Cette déclaration montre clairement que l’ISPAN a failli à sa mission au regard de l’objectif  fixé : redorer l’image des Parcs historiques nationaux.

La conjugaison de ces déclarations négatives montre clairement que le parc national historique n’est pas géré. Et là, l’ISPAN est à côté de la plaque conformément à sa mission. Ce dernier a été créé pour renforcer l’image des Parcs nationaux historiques, améliorer l’entretien et le contrôle du site et les services offerts aux visiteurs. En effet, Quelle serait la meilleure gestion possible  des parcs historiques nationaux des Forts Jacques et Alexandre ?

La gestion des Forts Jacques et Alexandre comme patrimoines doit passer par l’évaluation culturelle, économique et politique et la gestion des externalités. Elle doit prendre place au niveau local, national et international. Dans cette perspective, la valeur culturelle ne peut être confondue à une valeur économique. Cependant, elle peut être désagrégée en plusieurs éléments : valeur esthétique, valeur spirituelle, valeur sociale, valeur historique, valeur symbolique, valeur d’authenticité et valeur liée à la localisation géographique. (D. Throsby, 2010). Dans cette ordre d’idée, le patrimoine culturel au-delà de sa valeur intrinsèque permet de gérer d’autres formes de patrimoine en fonction non seulement des objectifs de croissance, mais de bien-être économique et humain.

Externalités de la patrimonialisation

Si la patrimonialisation permet de pérenniser le passé, elle provoque également des externalités positives et négatives. Comme nous l’avons démontré à la section précédente, ces externalités constituent d’importants enjeux pour le développement économique. En fait, Bernard Billaudot, cité par Marie Lavoie, explique clairement que la patrimonialisation n’est pas un processus qui vise directement le développement économique (2014 : p.147). Ce sont plus précisément les externalités de ce processus qui produisent un impact sur le niveau de développement économique. Dans ce cadre, on distingue deux types d’externalités : Positives et négatives

Au niveau  des externalités négatives, le tourisme culturel et le tourisme durable se sont avérés, par exemple, une forme d’externalité négative suite à la patrimonialisation. Au lieu de contribuer positivement au développement économique et au bien-être économique et humain, certaines formes de développement touristiques découlant de la patrimonialisation nuisent considérablement au bien-être des populations locales.

Par contre, d’autres externalités peuvent être positives bien que difficiles à évaluer tant par leur intangibilité. Une visite aux Forts peut avoir des retombées autres qu’économiques pour un individu et même une société et se traduire par un accroissement du capital humain et du capital social. Dans cette perspective, Arjo Klamer, cité aussi par Marie Lavoie, avance que pour voir cet accroissement du capital humain, il faut qu’un individu puisse acquérir comme rudiments un seuil de connaissances lui permettant d’apprécier l’art en question.  Un investissement dans la connaissance est, sans doute, nécessaire afin d’acquérir le goût de cet art.

Références  bibliographiques :

  • Choay, F. (2011). « Claude Lévi-Strauss et l’aménagement du territoire », Esprit, pp.39
  • Décret du 16 Décembre 1982 : « décret modifiant les articles 1 et 4 du décret du 29 mars 1979 créant l’Institut de Sauvegarde et du Patrimoine National (ISPAN) et plaçant cet organisme sous la tutelle du Département de la présidence, de l’information et des relations publiques ».
  •  Di Méo, G. (2008). « Processus de patrimonialisation et construction des territoires ». Colloque : Patrimoine et industrie en Poitou-charents : connaitre pour valoriser.
  • Lavoie, M. (2014). « Les enjeux de la patrimonialisation dans la gestion du développement économique : un cadre conceptuel », dans sociétés, no 125
  • Les Bulletins de l’ISPAN, (2009)
  • Throsby, D. (2010). «The economics of cultural policy », Cambridge University Press, Cambridge, pp.277
  • UNESCO, 2008
  • Vernières, M. (2015). « Le patrimoine : une ressource pour le développement », dans techniques et développement, no 118

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