Pendant que l’état mondial de la biodiversité est de plus en plus alarmant, en Haïti, des jeunes universitaires et professionnels croient qu’on peut redresser la barre. SEH, leur initiative, vise à sensibiliser la population haïtienne sur les enjeux environnementaux.
Alors que notre planète est en marche vers une sixième extinction massive selon l’avis de plusieurs scientifiques, des initiatives visant à protéger l’environnement surgissent de plus en plus dans le monde. Récemment à Paris, a eu lieu la 7ème session plénière de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques. À l’issue de cette session, un rapport sur l’état mondial de la biodiversité a été rendu public, ce en vue de tirer la sonnette d’alarme sur cet imminent danger. Robert Watson, président de l’IPBES a déclaré à cette occasion que l’ampleur est immense et qu’il faut agir maintenant.
Toutes les vingt minutes, une espèce animale ou de plante disparait, selon une publication de l’organisation mondiale pour la protection de l’environnement (OMPE). En effet, les activités humaines ont de graves conséquences sur l’environnement. De l’abattage des arbres et/ou des animaux, en passant par l’utilisation des pesticides, jusqu’à l’élimination des déchets, nous ne cessons de mettre le feu à notre propre maison. Entre ignorance et/ou indifférence, l’être humain détient sa motivation. À en croire certains experts, seule une prise de conscience collective peut sauver la génération future de cette dégradation constante.
Nous autres en Haïti, nous ne sommes pas moins concernés. Des débats autour de la sauvegarde de l’écosystème sont davantage présents. À titre d’exemple, en 2017, des jeunes professionnels et universitaires passionnés de l’écologie, conscients de cette menace, se sont donc engagés à poser des actions concrètes aux bénéfices de leur environnement. Dans le but de concevoir une solution capable d’inverser la situation, l’idée du salon de l’écologie d’Haïti (SEH) est apparue. Le SEH est donc une entité créée pour diffuser et mettre en valeur les éléments de la filière écologique en se basant sur des principes de developpement durable. Leur objectif principal est de sensibiliser la population haïtienne sur les enjeux environnementaux.
Le Salon de l’écologie d’Haïti se donne pour mission dès sa genèse de créer un espace de rencontres, d’échanges entre les organisations, professionnelles, entrepreneurs… dans le domaine de l’écologie en vue d’offrir au grand public de nouvelles possibilités de s’impliquer, à travers des initiatives équitables et durables, dans la lutte pour la protection de l’environnement et la préservation des ressources naturelles pour le bien-être collectif.
La première édition du salon sur l’écologie en Haïti a été tenue en juin 2018. Ce premier salon organisé voulait « promouvoir et valoriser les métiers et professionnels de la nature » en Haïti.
« Produire sain pour vivre mieux », tel est le thème qui a été retenu pour la 2e édition de ce salon. SEH prône une poduction saine pour un meilleur environnement. Un thème qui correspond à l’ODD 12 des 17 objectifs de développement durable de l’ONU à atteindre d’ici 2030. Ce 12e objectif consiste à établir des modes de consommation et de production responsables. D’où la nécessité de fournir aux acteurs des informatioms adéquates sur la façon dont il devrait consommer et/ou produire.
Dieuvenson Dieudonné, Coordonateur du Salon de l’écologie d’Haïti croit fort qu’une vraie sensibilisation peut inciter la population à changer de comportement face à leur environnement. Les agriculteurs, les producteurs, les consommateurs ont été tous ciblés à travers ce thème. Dans le cadre de cette activité l’équipe vise non seulement à faire l’éducation (informer les citoyens sur la question) mais aussi appeler l’État à prendre ses responsabilités.
En Haïti, comme partout et ailleurs, l’heure est à l’urgence. Notre planète est sérieusement menacée et nous sommes tous concernés. Mêmes les gestes les plus insignifiants peuvent impacter notre mileu ambiant soit de manière positive ou négative, nous avons juste besoin d’en prendre conscience. « Il nous faut beaucoup plus d’initiatives de ce genre et beaucoup plus de citoyens engagés pour mener cette lutte. », conclut en conséquence le Coordonnateur du SEH.
Journaliste à Palmes Magazine
Jennifer S.D est née le 17 avril 1994 à Port-au-Prince. Elle a fait ses études classiques au Collège Adventiste de Diquini avant de faire une licence en Sciences infirmières. Actuellement, elle étudie les Sciences juridiques à l’Université d’État d’Haïti. Elle a également fait des expériences à la radio, notamment à la radio Lumière où elle a présenté l’émission Lumière Magazine.
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