Nous vivons dans un monde où il y a différentes manières de s’exprimer. Le poète s’exprime à travers la poésie, le peintre à travers la peinture sur une toile, le danseur dans une danse, le chanteur à travers une chanson. Et ces différentes façons sont toutes compendieuses. Le plus incroyable, c’est qu’on peut considérer toutes ces manières comme des genres littéraires. Mais qu’en est-il de la mode?

La mode est considérée comme une façon pour se distinguer des autres, signaler son originalité personnelle, ses refus, ses rejets sociaux, politiques en même temps. On considère aussi les gens à la mode, littéralement comme ceux répondant aux exigences de la tendance actuelle. Mais l’on pourrait, pour aller plus en profondeur, comprendre ces gens là comme ceux qui cachent leur vraie personne ou encore pour être à l’aise dans leur vie sociale comme quoi cela rassure une certaine notoriété du paraître. Pour la majeure partie des personnes, quand on parle de la mode, automatiquement elles voient le changement, l’éphémère, le [re]nouveau, le luxe, le fortement médiatisé etc. Je crie haut et fort que ce sont des théories.

La mode est beaucoup plus que ça. C’est plus profond. C’est une façon de s’exprimer, c’est une histoire d’amour qui inclut notre corps, nos gestes, nos regards, notre passion, notre créativité, notre style et notre savoir faire et être. L’on pourrait même dire que c’est une vie à part entière.

La mode est ce genre littéraire qui n’a pas besoin de mots pour mettre en œuvre le beau et l’originalité. Entre lire un poème de Georges Castera ou de René Philoctète et parcourir sur Instagram pour suivre l’actualité, la nouveauté, il n’y a pas beaucoup de différence. Sinon le poète met des mots sur une feuille blanche et la mode nous tend notre corps, nos gestes, nos regards, nos œuvres, des collections via des processus de fabrication d’images sur une surface sensible.

Être à la mode ne se résume pas en la manière de se vêtir, conformément au goût d’une époque dans une région donnée ou un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu’elle renvoie, les codes qu’elle impose et le goût individuel. Être à la mode, c’est être capable d’impressionner avec la chose la plus insignifiante, avec un moins que rien, un style venant de nulle part, en créant [réinventer] et en écoutant les gens savourer ce qu’ils voient sans pouvoir trouver d’explication. La mode c’est se donner sur plusieurs formes tout en restant original.

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1 commentaire

  1. Félicitations à toute l’équipe spécialement à Guerlande Dieurilus pour son article!

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