Fondée en janvier 2010, la Fondation Timoun Atis se donne pour mission la formation artistique des enfants de la commune de Petit-Goâve.
Ce qui représente le leitmotiv de la Fondation Timoun Atis, c’est la formation artistique. Mais contrairement aux autres structures du genre, la FTA priorise les enfants. « J’ai commencé à travailler avec des jeunes. Mais, après plusieurs rencontres entre des jeunes qui évoluent dans le milieu artistique à Petit-Goâve, comme Fritsler Milord et Sadrac Jean, nous avons décidé de mettre sur pied une structure destinée exclusivement aux enfants », explique Jude Jean, le directeur de la fondation.
Les jalons de la Fondation Timoun Atis sont donc posés dans une ville de Petit-Goâve toujours assoiffée d’art. Sur l’appel de Jude et de Sadrac, d’autres jeunes allaient rejoindre l’équipe et le projet est devenu grandiose. L’équipe formée, il fallait choisir quelles disciplines artistiques enseignées aux enfants.
« Après maintes réunions, le staff a décidé de former des enfants dans plusieurs domaines artistiques dont la musique, le théâtre et la danse », raconte Jude Jean. Janvier 2010. Les premiers ateliers de formation ont démarré. Sept mois plus tard, soit au mois d’août de la même année, les enfants ont présenté leur premier spectacle.
Aux dires de Jude Jean, la Fondation Timoun Atis travaille avec des enfants de 5 à 12 ans. Ainsi, la structure forme les enfants seulement le week-end. Le staff utilise une pédagogie qui rend facile l’apprentissage. « Nous suivons les enfants de près afin d’identifier leurs talents et mieux les orienter. Nous utilisons les meilleures méthodes d’enseignement », précise le poly-instrumentiste.
Toutefois, Jude Jean déplore le fait qu’il y a des parents qui ne participent pas à la formation de manière continue de leurs progénitures à la maison. « Il y a des parents qui ne comprennent pas notre travail. Ils n’aident pas les enfants à aller de l’avant », regrette le formateur.
D’autres activités ont été initiées à l’intention des enfants mais faute de moyens les responsables de la fondation ont fait machine arrière. « En août de la même année de la création de la Fondation, on a initié une formation sur la langue des signes et le dessin. Mais, on allait la suspendre car on n’avait pas de moyens pour payer les formateurs », se désole maestro Jude Jean.
En réalité, le plus grand problème de la structure, c’est le manque de moyens. « On n’a pas assez d’instruments à la disposition des enfants, se plaint M. Jean. On n’a pas de local approprié. On a pas d’espace réservé aux spectacles ».
Cette année, malgré les difficultés économiques, les préparations sont déjà en cours pour leur traditionnel concert. Le spectacle est programmé pour le 29 août au local de l’EFACAP de Petit-Goâve. Cette cohorte compte une soixantaine d’enfants. Les inscriptions sont en cours pour en recruter une nouvelle, selon Jude Jean.
En dépit de toutes les difficultés que l’équipe a rencontrées dans leur travail, elle se donne un satisfecit après environ dix années de travail. « Nous sommes satisfaits de notre travail. On a beaucoup d’enfants qui ont pu développer leur capacité artistique », s’est réjoui le directeur de la Fondation Timoun Atis. Il est épaulé par Fristzler Milord responsable d’études, Emmanuel Noël, secrétaire comptable et Sadrac Jean comme relationniste.
Molière ADELY est journaliste/redacteur à palmes Magazine. Il est également étudiant en sciences anthropologiques et sociologiques à l’Université d’État d’Haïti. Il collabore avec d’autres médias à Port-au-Prince. Il aime la culture et la politique. Il est aussi un passionné des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)